La nécessité de penser et d'investir autrement l'espace public est aujourd'hui brûlante. Nombre d'artistes et de chorégraphes, dont certain.e.s bien établi.e.s et diffusé.e.s de manière conséquente dans le domaine du spectacle vivant, après avoir manifesté un certain intérêt pour les musées et les lieux dédiés à l'art contemporain, s'en emparent.
Une logique de penser par le faire, un attachement à déhiérarchiser les savoirs et à privilégier les temps de recherche et l'inscription dans la durée des processus artistiques. Il nous a semblé important de revenir sur les activités de soutien à la création ménées par L'Atelline, à Montpellier et dans l'Hérault.
Rencontre avec Marie Antunes, sa directrice, autour des enjeux à la fois politiques, éthiques et citoyens de l'art dans l'espace public.
Les multiples résonances d’explorations sensorielles, spatiales et somatiques intimement liées à la création en danse contemporaine, initiées par la chorégraphe Germana Civera au sein de l'atelier Corps en Mouvement et accueillies par le Théâtre La Vignette, à l'invitation de la chercheuse et maitresse de conférence Alix de Morant, ont nourri le désir de la rencontre. La participation active à plusieurs séances de l'atelier a confirmé les intuitions de départ. Fidèle à son intérêt pour des recherches et des pratiques qui se tiennent volontairement en deçà de certaines injonctions et seuils de visibilité, A bras le corps convie Germana Civera à prendre un temps pour revenir ses engagements et ses processus créateurs. Ce deuxième volet d'un échange en forme de triptyque, porte sur les dynamiques qui traversent l'atelier Corps en Mouvement.
Avec Llamame mariachi, La Ribot approfondit sa réflexion sur le mouvement par le biais de la vidéo. Dans la lignée des Pièces Distinguées, la chorégraphe espagnole provoque les genres et expérimente de nouvelles formes, dans une versatilité intarissable, source renouvelée de création.
Danseur et chorégraphe, directeur du Musée de la danse à Rennes, Boris Charmatz interprétait en janvier 2014, aux côtés de Franck Willems, la pièce de Tino Sehgal, sans titre (2000), dans le cadre de la programmation Spectacle Vivant du Centre Pompidou. Au fil de la discussion avec Smaranda Olcèse-Trifan, il revient sur ses connivences artistiques avec le lauréat du Lion d’or à la Biennale de Venise en 2013, sur les dernières évolutions dans le champs des arts plastiques de plus en plus permissif à l’irruption du vivant, enfin sur les projets à court et moyen terme du Musée de la danse.
Fin août, en marge du No Borders Festival à Berlin, la chorégraphe et chercheuse en danse Luna Paese rencontre Sara Shelton Mann, chorégraphe, guérisseuse et activiste, reconnue sur la Côte Ouest pour ses engagements éthiques, esthétiques et politiques depuis la fin des années 70. La discussion porte sur l'aventure Contraband, lancée à San Francisco, en tant que collectif d'artistes et terrain d'expérimentation performative, tressant dans un même système de recherche pratiques physiques et spirituelles, ainsi que sur le travail de transmission que la chorégraphe américaine mène ces dernières années au travers de multiples ateliers. Sara Shelton Mann proposait notamment au Dock 11 Sara / Group - Solo Neutral Follow Group + , centré sur des techniques de concentration et d'entrainement d'une attention multidirectionnelle, un workshop tout aussi épuisant que joyeux.
A bras le corps initie un dossier consacré à la pédagogie en danse contemporaine. Un premier focus est réalisé au sein d’Exerce (ICI / CCN de Montpellier) à la suite des Publications – présentation de travaux de fin d’études de la promotion 2016-2018. Nous souhaitions avant tout rencontrer Eve Chariatte et Laura Kirshenbaum. C’est autant la qualité de leurs propositions respectives qui nous a interpellé que le fait remarquable, au sein de cette promotion, de s'être confrontées au défi des créations de groupe.
Rencontre avec Nathalie Remadi, qui revient sur son expérience d'interprète dans Unrest, troisième volet d'une trilogie sur l'inquiétude réalisée par Philippe Grandrieux. Cet entretien a été réalisé quelques jours avant la performance de Unrest, montrée à Montpellier en octobre 2016.
Le Fil Rouge, présidée par Lou Grenier, est une association de promotion des arts visuels qui inaugure cet été sa première résidence d’artiste à Pérols, en région Occitanie. Face à une offre très pauvre de résidences dans la région, Le Fil Rouge offre la possibilité à un(e) artiste de bénéficier d’un temps de travail privilégié tout en participant de près à la production et à l’émergence d’une ou de plusieurs œuvres. Cette année, c’est la plasticienne Anabelle Fouache que Le Fil Rouge accueille durant tout le mois d'août Le vernissage de son travail aura lieu sur le site de la résidence, à Pérols, le 1er septembre 2017. A l'approche de cet événement et pour mieux connaître son travail, nous avons souhaité laisser la parole à Anabelle Fouache dans un entretien mené par Lou Grenier.
Le 29 mai, nous étions à La Colonie, pour présenter le projet d'ouverture aux formes émergentes du Festival Côté court. Pascale Cassagnau et la plupart des artistes programmés dans le cadre du projet curatorial intitulé "Effractions", sont venus échanger sur leurs pratiques respectives.
Alors que sa plus récente création, Protocole V.A.L.E.N.T.I.N.A., a suscité l'enthousiasme du public et des programmateurs, dans le cadre du festival Sidération, à l'Observatoire de l'espace, et pour aller plus loin dans l'univers de cette jeune metteur en scène et chorégraphe, nous revenons avec Olivia Csiky Trnka sur un travail au long cours, autour des rêves lucides, de la transe et des protocoles hypnotiques, Paupière train fantôme.