Vu pour la première fois en France dans le cadre du festival Artdanthé en 2008, invité l’année suivante au festival d’Avignon, Dave St-Pierre trouve la consécration hexagonale sur les planches du Théâtre de la Ville.
De grands sacs noirs en latex, des corps dont les fonctions vitales semblent réduites au minimum, la vie qui explose finalement haute en couleurs et énergies, tels sont les ingrédients qui conduisent François Chaignaud et Cecilia Bengolea à l’alchimie de cette nouvelle création.
Myriam Gourfink déploie sa tessiture chorégraphique au sein de l’œuvre d’Anish Kapoor. Une expérience d’immersion amplifiée de manière vertigineuse.
Artiste polyvalente nourrie par sa passion pour la littérature, Fanny de Chaillé donne la possibilité à tout inconditionnel de la lecture de voir son rêve récurent et impossible devenir réalité : dialoguer directement, ouvertement, librement avec son livre, lui poser des questions et en avoir des réponses, sonder ses profondeurs et ses non-dits.
Lors du Week-end international à la Cité, Massimo Furlan proposait une performance menée en collaboration avec les résidents de la Cité Universitaire de Paris, une exploration de la figure de la mère à travers les différentes nationalités et cultures. Le rendez-vous est désormais pérennisé : au début de l’été, le Théâtre de la Cité Internationale attire son public par une programmation audacieuse, éclectique – danse, théâtre, performance, musique et arts plastiques – surprenante et néanmoins fidèle à sa vocation à de remettre en question des conventions de la scène classique.
Lloyd Newson dynamite le tabou du silence bien pensant. Il fait déferler sur le plateau du Théâtre de la Ville un flot de paroles sans répit. De manière pugnace, l’artiste rend incontournable la discussion d’un problème brûlant qui ne concerne pas seulement la société britannique.
Fidèle à sa démarche d’exploration, de re-visitation de formes mineures de la danse, François Chaignaud s’associe à l’artiste Marie-Caroline Hominal pour relever un défi doublement périlleux. Ils signent une performance exigeante du point de vue physique et risquée du point de vue conceptuel : 35 minutes de hula hoop. Pari gagné avec brio !
Latifa Laabissi signe une pièce d’une terrible actualité et d’une grande justesse, portée par un humour impitoyable, littéralement combatif, car il faut prendre à bras le corps le racisme ordinaire, débusquer, dans les attitudes et les regards les plus courants, la façon dont il mine et empoisonne le quotidien.
Mark Tompkins s’empare d’une forme de divertissement très populaire aux Etats-Unis du 19ème siècle, le minstrel show, et nous livre une pièce résolument actuelle qui affronte les stéréotypes en tous genres.
L’inauguration du nouveau pole de recherche intitulé La Parole de l’Art au Collège des Bernardins est marquée par le lancement d’une programmation — Questions d’artistes — très audacieuse, à l’écoute des formes d’expression de la création contemporaine les plus actuelles, sans pour autant trahir l’esprit de ce lieu parisien chargé d’histoire.