L'art tout contre la machine #4. Marylène Negro
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Collège des Bernardins le 02/06/2018 à 10:30

Rencontre avec Marylène Negro et Mathilde Girard, autour de quatre films réalisés en dialogue.

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Journal d’atelier : Stone - Double portrait - Rénovation

Les trois films : StoneDouble portrait et Rénovation ont été réalisés par Marylène Negro et scénarisés par Mathilde Girard.

Nés du travail quotidien de l’artiste et d’un dialogue, d’images confiées et remémorées, ils sont les fragments d’un journal où l’intimité apparaît dans sa matière, ou une couleur.

De quelle couleur est mon souvenir ?

Pour se souvenir, il faut oublier – et chacun des films repose sur un seuil, une étape d’aveuglement nécessaire (fait de couleur et de matière).

Stone est l’histoire d’une pierre posée sur un paysage désertique. On ne sait pas comment elle est arrivée, ce qui la fait disparaître et marcher. Le film raconte ses différents états, de son existence documentaire en couleur à sa projection dans l’espace de la science-fiction. Elle n’est la métaphore de rien, ne fait que ce qu’elle a à faire : rouler depuis des millions d’années.

Double portrait raconte l’histoire d’un appartement reflété par un visage. L’espace et le visage n’appartiennent pas à la même personne. Ils se dépaysent au contact l’un de l’autre et se sauvent de l’enfermement. Une image mouvante naît des suites de cette union.

Rénovation est réalisé à partir d’œuvres de Marylène Negro. Issu de la série Eux, un couple de jeunes mannequins est soumis à un étrange traitement qui doit leur redonner vie. Ils traversent la destruction pour revenir à l’humanité de la chair. Le film est le récit d’un passage de la photographie à la peinture.

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Le Client

L’architecture, contrairement à ce qu’il pourrait sembler, est art de l’effacement. Parce qu’il faut effacer des représentations (des paysages, des structures) pour construire de nouvelles habitations. Quand un être veut changer de vie, effacer l’ancienne et inventer l’espace de son utopie professionnelle, cette définition de l’architecture prend des allures de fiction. Tant qu’on est dans la maquette, tout va bien. Mais dans la tête du client, comment ça marche ? Saura-t-il, dans ce nouvel appartement moulé sur fantasmes, exercer l’art de ses rêves, l’écriture ?

Le Client parle de cet habit qu’est une maison pour celui qui l’occupe et fait le récit de leur relation dans l’image d’une petite maquette en carton. 



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