« Notre début de siècle est particulièrement tourmenté et bouleversé, à la fois promesse de possibles et menace de replis et d’obscurantisme. Les rapports de force, de pouvoir et d’inégalité attisent les conflits mais aiguisent aussi les résistances. » C’est par ces premiers mots que nous amorçons la présentation de l’atelier consacré aux images des soulèvements et révolutions, pour signifier la nécessité d’interroger le temps du cinéma, celui de sa confrontation à un présent parfois écrasant et celui d’un saisissement ou d’une immersion qui doit composer entre distance et impression. L’antagonisme apparent nous rappelle une autre nécessité : l’engagement. Il faut le répéter et ne pas en atténuer la portée qui se traduit en actes. Les films qui nous parviennent ne le démentent pas, ils traduisent cette conscience de cinéma que nous observions déjà l’an passé. Nous la partagerons avec les réalisateurs dont la parole sera au cœur des échanges avec le public dans les ateliers et les programmations de cette édition, pour que leurs expériences nous impliquent autant que leur films nous surprennent.
Pascale Paulat et Christophe Postic
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