Dans son dernier solo, Ce ConTexte (Artdanthé 2015) Yaïr Barelli partage ce que l’influence de la situation de performance provoque en lui. Il réagis aux choses présentes dans la salle, dans le lieu, dans le temps. Cette fois-ci, Yaïr Barelli inverse le rapport, il « injecte » une partition, un texte enregistré en amont du spectacle dans lequel il s’adresse aux interprètes ainsi qu’aux spectateurs pour leur transmettre la chorégraphie de manière verbale uniquement. Sur l’interprétation – titre de l’instant devient ainsi un protocole d’élaboration de situations théâtrales diverses.
Le titre de cette pièce, qui marque dans l’œuvre de Cecilia Bengolea et François Chaignaud la place de plus en plus grande prise par les danses urbaines et les musiques électroniques issues du clubbing, forme déjà un statement composite : une prise de position qui traverse les corps dont les présences affirmatives parcourent la scène.
Cette pièce aurait pu également s’intituler aussi Don’t try this at home ou bien En théorie, ça devrait marcher ou encore Je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça. Autant de locutions récurrentes dans les vidéos de YouTube qui concluent souvent les prises de parole et sonnent également comme un aperçu du soi autobiographique.
Sommet de l’œuvre de John Coltrane, A Love Supreme - paru en 1965 sur le mythique label Impulse ! – compte parmi les plus beaux joyaux du jazz du 20e siècle : un disque magnifique, ode à Dieu et à l’amour d’un lyrisme bouleversant. En collaboration avec le danseur/chorégraphe catalan Salva Sanchis, Anne Teresa De Keersmaeker - qui accorde une place essentielle à la musique dans sa démarche créatrice - a conçu un spectacle à partir de cet album séminal.
Danseuse, chorégraphe et artiste visuelle, résolument transdisciplinaire, La Ribot est inclassable. En 1993, elle initie le projet des Pièces distinguées, courtes actions organisées en séries et présentées dans différents dispositifs qui vont de la scène du théâtre à la galerie d’art. En 2003, La Ribot rassemble dix années de travail des Pièces distinguées et présente Panoramix à la Tate Modern à Londres.
"Plus encore que le fameux Ubu Roi, cette version raccourcie [Ubu sur la butte], brusque, directe m’a totalement fasciné. Car ce frottement constant entre le rire et l’effroi est ici irrésistible et implacable.
Ce texte à vif, sans fioriture, cet Ubu “pour marionnettes”, déchargé de toutes psychologies, d’explications rassurantes, résonne incroyablement aujourd’hui. Ce personnage légendaire d’Ubu apparaît ici encore plus brut que dans l’original.
Nouvelle création d’Alessandro Sciarroni, artiste associé du CENTQUATRE-PARIS, CHROMA_Don’t Be Frightened of Turning the Page s’inscrit dans le cadre d'un projet de longue haleine baptisé Turning et axé sur l’action de la rotation. Conçu et interprété par le chorégraphe/performeur italien, ce solo littéralement tourneboulant - qui fait suite à un premier solo, simplement intitulé Turning - révèle un désir d’ouverture maximale des possibles.
Au centre se trouve un réfrigérateur vitré.
Visible comme installation autonome, cet objet préparé est aussi le théâtre de la performance. Les objets qu’il contient correspondent au poids du corps de la performeuse. Puis elle entre dans le volume du réfrigérateur et éprouve la sensation du froid. Elle respire, transpire, se protège et vibre. Elle découvre les sonorités de cet espace nouveau. la peau entre en résonance avec les différentes surfaces de la machine frigorifique.
Une soirée, ou plutôt une traversée de la nuit, dans un restaurant en dehors de l’espace et du temps ou toutes les solitudes se croisent et essaient tant bien que mal de communiquer l’incommunicable. Une trame intranquille de dialogues de sourds. Une fête sans fête où les rencontres se font et se défont au gré des chansons.
Donnant suite au projet Poétiques de la voix et espaces sonores entamé en 2014, dont Théâtre est la première création, Intranquilité s'intéresse encore à la musicalité en tant que principe structurant de la dramaturgie et base du jeu de l'acteur.
Bienvenue à la boucherie, vous dansez mademoiselle ?
Un centre de remise en forme pour ego dévasté. Perez et Boussiron réécrivent l’histoire de l’art ou du cochon, agrandissent dans l’hilarité leur galerie de monstres. Ils plastiquent les vaches sacrées, vieux aînés ou vaines mondanités.