La révolution est-elle conçue dans l’esprit individuel ou est-elle obligatoirement ancrée dans l’esprit collectif ? Elle est en tout cas au cœur du travail du danseur et chorégraphe italien Marco Berrettini qui n’a de cesse, d’œuvre en œuvre, de la questionner et de la mettre en jeu.
Les sylphides sont des créatures mythiques, symboles de beauté, intercesseuses entre les vivants et les morts, dont l’aspect diaphane a exercé une véritable fascination sur l’imaginaire littéraire et chorégraphique – et donné lieu à plusieurs ballets, dont celui de Michel Fokine dansé par Vaslav Nijinsky. Cette source sert tout autant à habiller les corps qu’à creuser un écart radical avec son référent classique. En effet, comme Pâquerette, Sylphides est avant tout une chorégraphie de la possibilité du mouvement – de sa révélation, de son avènement. Une chorégraphie où le mouvement n’est pas un « étant donné » mais le résultat d’un trajet, d’une « expérience-limite » d’où émerge un nouvel organisme, de nouvelles possibilités de l’habiter et de le faire bouger.
Le chorégraphe Jan Martens prend les rênes du festival Artdanthé le temps d’une soirée !
Pour cette carte blanche, l’artiste invite deux artistes associés à sa structure GRIP : Joris van Oosterwijk et Bára Sigfúsdóttir.
Quand Nina Hagen, lors d’un concert au théâtre de Verdure, à Nice en 1984, emprunte la pose de la petite danseuse de quatorze ans de Edgar Degas, elle le fit sans le savoir, sans doute…
Lorsqu’Iggy Pop pendant un concert de sa tournée American Ceasar termina sa 9ème chanson dans l’exacte pose du célèbre Poséidon de bronze grec exposé au Musée national archéologique d’Athènes, c’était sans doute inconsciemment…
Témoignage d’un homme… retrace le fil de trois journées que Thibaud Croisy a passées avec C., un inconnu qui a accepté de lui parler de son corps, de sa sexualité et de ses pratiques sadomasochistes avec d’autres hommes. Issue d’un processus documentaire de plusieurs mois, cette pièce visuelle et sonore, sans interprète, invite le public à s’engager dans une traversée au long cours pour faire l’expérience de ce témoignage singulier, entre plaisir et douleur.
Il ne s’agit pas d’un nu mythologique est un projet qui au départ s’empare des archétypes féminins liés aux représentations des «attitudes passionnelles» observées dans la photographie, le cinéma de genre et d’épouvante ou dans la publicité. Dans ces images du corps en extase, du corps hors de lui, certaines positions sont récurrentes : position d’abandon, tête renversée, bouche mi-ouverte, une expression du visage qui rappellent l’exploit physique ou un orgasme. Elle revisite à la fois des identités de genre, mais aussi des corps en état «extrême», voire guerrier, une mise en scène du cirque du corps qui, au bout du compte, questionne une forme de fanatisme physique.
La séance Cinéma / Parole du mois de mars sera consacrée au vidéaste Fabrice Lauterjung, qui viendra présenter plusieurs pièces qu'il a réalisées entre 2003 et 2013.
Rattachée au courant expressionniste allemand auquel elle a activement participé – notamment en tant qu’interprète de Mary Wigman, Dore Hoyer (1911-1967) tient dans l’Histoire de la danse une place singulière, à la frontière des styles et des époques. En 1962, en plein essor de la danse abstraite américaine, elle crée Afectos humanos, une série de courtes pièces qui donne corps à une vaste gamme de sentiments, où la Vanité, le Désir, la Haine, la Peur et l’Amour sont ciselés par une puissante expressivité.
Chaque geste, chaque entreprise, chaque résultat est la manifestation et la contestation d’un système de la mode que nous voulons examiner ailleurs. Souhaitant réaliser une collection de mode, nous la créons depuis un studio de danse.
Prenons quatre éléments, soit :
1/ une oeuvre de peinture – une fresque italienne du 14e siècle intitulée la fresque « du bon et du mauvais gouvernement »
2/ la recomposition de la fresque, côté bon gouvernement – notamment une ridda (ou ronde non fermée) composée de neuf danseurs, qui serpente sur la place publique d’une ville et une figure : Securitas (la sécurité)
3/ la recomposition de la fresque, côté mauvais gouvernement – notamment la tribune des neuf mauvais conseillers et une figure : Timor (la peur)
4/ un livre d’histoire – traitant de la fresque en question