Après une première rencontre inédite de deux chorégraphes, Adva Zakai et DD Dorvillier, Alain Michard, chorégraphe et cinéaste qui filme le mouvement des corps, invite pour ce deuxième temps de rencontre du projet En Danseuse aux Laboratoires d'Aubervilliers Mathieu Bouvier et Marcelline Delbecq. Soit, un vidéaste-chercheur qui filme les corps (souvent de dos), et une artiste qui explore les relations du texte et de l'image (et chez qui la disparition des corps dessine le portrait en filigrane de leurs présences fantomatiques).
Dans la tourmente de la révolution iranienne qui a changé toute l’histoire politique de ce pays mais aussi celle du monde, les portraits de Khomeini et Shariati étaient omniprésent à Téhéran. La grande diversité des slogans a teinté la ville de nouvelles couleurs. Puis la guerre Iran-Irak a éclaté. Les images de martyrs, de chefs militaires et de héros ayant bravé la mort ont tapissé la ville. Ses murs sont devenus le thermomètre social et politique de la société iranienne.
Comment simplifier une structure complexe – musicale, chorégraphique ou artistique – sans la compromettre ? C’est l’interrogation qui inspire à Alexandra Bachzetsis une nouvelle création pour trois danseuses et deux pianos. Son titre est une métaphore de la réduction à l’essentiel. L’artiste identifie ce rituel de sacrifice dans de nombreuses expressions culturelles et les transforme en sources visuelles et chorégraphiques : de la musique northern soul à la danse techno, de la sape congolaise aux traditions du peuple yoruba. Bachzetsis déconstruit et reconstruit un vocabulaire chorégraphique qui offre une réponse esthétique à la problématique de l’excès.
Film inédit depuis 40 ans! Performance 16mm multi-écran de @Wilhelm Hein, cinéaste underground, cinéaste de la matérialité du film, cinéaste de la provocation et de la subversion. Musique live de Calcutta Desert (P.E.S et soeur)
La séance Cinéma / Parole du mois de février sera consacrée au chorégraphe Yaïir Barelli, avec qui nous avons organisé le quatrième de notre projet Réflechir la création.
Yaïr Barelli viendra présenter trois pièces vidéos, qui articulent le geste et la parole, où la présence du corps en action se saisit de toutes les possibilités ouvertes par le contexte.
Second volet d’une autobiographie théâtrale entamée avec Adishatz/Adieu (2009), Saga est un voyage au pays de l’enfance. À la fois acteur, observateur et auteur d’une tragicomédie familiale, Jonathan Capdevielle orchestre une symphonie de mots et de phrases, fait se télescoper les souvenirs et les situations rocambolesques, pour raconter en direct cette période à la fois euphorique et sombre qu’a été son enfance.
Réflexion sur la littérature, la mémoire et le temps, le roman fleuve À la recherche du temps perdu effraie autant qu’il fascine. Le metteur en scène et comédien Yves-Noël Genod nous en livre une version ardente et poétique, au plus près du langage proustien.
Mei, une Tokyoïte de 30 ans, vient d’envoyer une lettre à son ami Toshi qui vit à Hambourg. Elle lui parle de haïkus, de souvenirs étranges de leur enfance et des dernières nuits d’été suffocantes où la fièvre dengue menace. Elle lui raconte aussi son dernier rêve empreint d’une atmosphère de complot d’Etat qui l’a conduit sur les traces du couple légendaire Hashimoto et de leur curieuse expérience, consistant à communiquer avec un cactus, via un détecteur de mensonge, afin qu’il devienne un éventuel témoin de crimes futurs...
Rythmée par cinq couleurs en mouvement – tout à la fois peau, geste, mot, voix – cette première monographie d'Élise Florenty et Marcel Türkowsky s’attache à étudier cinq projets de films mettant en jeu différentes strates de conscience et relations de pouvoir qui brouillent les frontières modernes entre l’animé et l’inanimé, le verbe et le non-verbe, le rêve et l’éveil. Chaque projet déplie des situations "mineures" en des zones marginales – du Mississippi à la mer Égée, du Brésil au Japon en passant par l’Est de l’Ukraine – là où l’humain et le non-humain – une rivière imaginaire, un perroquet amazonien, un cactus doué de parole et des électrons cannibales – se rencontrent pour réactiver des expériences « socio-utopiques » et la part d’avenir qui semble avoir été enterrée avec elles.
L’Espace Khiasma accueille une séance hors-les-murs du festival Bobines Sociales. La séance sera consacrée aux migrations contemporaines au travers des films Mbëkk Mi, le souffle de l’océan de Sophie Bachelier (54′), dans lequel des femmes sénégalaises – épouses, soeurs, mères – parlent des hommes partis sur le chemin de l’émigration, et Les Corps Interdits de Jérémie Reichenbach (11′),