Projection, en avant première du beau film de Leslie Lagier, Far East, au Ciné 104 à Pantin le jeudi 12 janvier 2017 à 19h. La projection sera suivie d'un verre.
Réservation par mail à projection@toomanycowboys.com
Far East de Leslie Lagier 25’, couleur, 2016
Un songe éveillé, la traversée d'un territoire à la limite de l'imaginaire. A la fois sublime et brutale, la nature y est tout puissante ; la présence humaine, quant à elle, est rare, incertaine et précieuse.
Autour de l'idée de frontière que la cinéaste Chantal Akerman n'a cessé de transgresser tout au long de sa vie, cette journée propose de circuler avec elle entre les pays, entre les genres, entre l'intérieur et l'extérieur. Plusieurs longs et courts métrages témoignent de la richesse du cinéma d'Akerman : la fiction comique succède au documentaire politique, en faisant un détour par les films sur la danse ou la musique, et les propositions plus expérimentales. Entre chaque projection sur le grand écran du cinéma, des visites d'exposition originales viennent rythmer la journée au centre d'art.
Au lendemain de l’attaque de Charlie Hebdo, Nadia Vadori-Gauthier se demande comment, à son échelle, elle peut agir, manifester son soutien. Avec ce qu’elle est. Sa ressource la plus naturelle est de danser, de se filmer et de diffuser les images. L’idée, ce n’est pas de faire beau, c’est d’être là. Ce rituel quotidien d’une minute s’ouvre sur un monde, celui « d’après », au travers de lieux, de gens, de compositions graphiques. Un cours d’eau dans le Sud, le primeur du 11ème, la cuisine d’un foyer de réfugiés…
Pour une soirée unique, Théo Mercier ouvre les portes d’un lieu hybride, situé entre l’installation et l’atelier. Il met en scène et en abyme son propre travail et déploie sa pratique, de plus en plus transversale. Comme si le temps s’était soudainement suspendu, laissant place à un moment arrêté qui pourrait s’apparenter à une scène de crime, Théo Mercier propose un jeu de déplacement de l’espace d’exposition vers le plateau de théâtre. Dans l’atelier, se révèlent une succession d’œuvres comme autant d’indices, de pièces à conviction.
Tell me the story of all these things. Beginning wherever you wish, tell even us. constitue l’exposition inaugurale du programme Autohistorias déployé sur l’année 2017 sur nos deux sites d’activités : le centre d’art et de recherche Bétonsalon et la Villa Vassilieff. Autohistorias se propose d’imaginer une histoire partagée, une histoire qui ne soit pas imposée mais élaborée collectivement d’après une multiplicité de particularités et d’itinéraires sinueux dans un monde fragmenté.
Pour la première séance Cinéma / parole de l'année 2017, nous sommes heureux d'accueillir Ian Menoyot, qui viendra nous présenter plusieurs bribes et autres notes filmiques, un moment de partage de la pratique filmique à l'instant même où elle se met en quête, se déploie et se disperse au gré du vent et des rencontres.
Lieu de défouloir, de compétition sexuelle, de mise à nu inconsciente, la piste de danse est le reflet de son époque et chaque personnalité s’y dévoile. Les corps se meuvent, s’exposent, gesticulent, pour le plaisir de danser mais aussi pour le plaisir d’être vu. Thomas Lebrun nous propose une traversée funky et amusée des courants de la danse, de la musique et de la mode, armes de séduction massives par excellence. Sous des airs de funk, de musiques house ou électro, on découvre une série de focus mettant en scène ceux qui s’emparent du dancefloor.
Après Le Crocodile trompeur d’après Didon et Énée de Purcell, Samuel Achache, Jeanne Candel et Florent Hubert s’emparent de l'un des plus vieux des opéras. L’Orfeo de Monteverdi est aujourd’hui le lieu de leur « artisanat furieux » au sein duquel toutes les strates du mythe comme de la partition sont repensées.
Que ce soit dans l’écriture, la production, ou le choix de travailler collectivement, les œuvres de Lola Gonzàlez témoignent d’une propension à l’authenticité, la spontanéité et la fluidité, valeurs ciments des relations affectives. Elle réalise principalement des vidéos où elle met en scène, de façon récurrente, un groupe de jeunes gens évoluant dans des environnements sauvages où se dressent de grandes demeures familiales. Impossible de savoir qui ils sont, ni ce qui les retient ensemble, pourtant leurs activités semblent mues par un songe commun mâtiné d’idéalisme.
Il est des œuvres qui semblent nous dire beaucoup sur le monde dans lequel nous vivons, sur l’époque qui est la nôtre, sans pour autant désigner expressément certains évènements auxquels nous pourrions nous rattacher de façon sûre et certaine.
L’art prend toujours sa source dans le réel et, quelle que soit la démarche des artistes, il est par principe l’expression d’une réalité vécue. Mais certaines œuvres plus que d’autres, sans que ce soit explicite ou volontaire, se font l’écho de l’évolution du monde, de ses dangers et de ses multiples dérèglements. Elles tirent leur force de cette façon d’être totalement en phase avec une certaine forme d’actualité, d’être profondément contemporaines.