Le projet Mémoires vives de la cinéaste Daphné Hérétakis et l'artiste sonore Charlotte Imbault propose un montage de voix, d'images et de textes à partir de paroles de femmes rencontrées à La Courneuve tout au long de l'année 2016. La projection (sonore, visuelle et textuelle) sera suivie d'un verre amical et d'une rencontre avec les participants.
Le projet Caméras politiques est hébergé par la Maison des Sciences de l’Homme et résulte d’une coopération avec des chercheurs de l’EHESS. Il propose un dialogue entre arts et sciences humaines et sociales, plus spécialement entre cinéma et ethnographie visuelle. L’objectif en est la confrontation entre les pratiques et les engagements de chercheurs et d’artistes, à partir de films qui abordent explicitement la question du politique, mais aussi de récits de pratiques, d'observations et d'analyses de leurs réalisateurs.
Cette résidence se propose de mettre en oeuvre une série de portraits dansés réalisés avec des personnes en difficulté psychique et mentale. Son enjeu est à la fois d’impliquer dans un acte de création une population spécifique et de dessiner la cartographie d’un territoire invisible, en demandant aux personnes dont les portraits seront proposés de choisir le lieu où ils seront réalisés.
Et si l’œuvre de Stéphane Duroy était un exil ? Après quarante années d’un périple obsessif sur les traces de la vieille Europe jusqu’aux Etats-Unis, Stéphane Duroy semble aujourd’hui poussé par un vent de renouveau, vers une pratique photographique emmenée toujours plus loin d'elle-même.
Data Report : Processing Activist Images est la première exposition européenne consacrée à l’œuvre du collectif Videofreex. Fondé en 1969 par des vidéastes, des artistes et des activistes, Videofreex développe depuis New-York une pratique radicale de la vidéo au sein des milieux artistiques et médiatiques élargis.
Mettre en place un dispositif à la fois construit et ouvert où les interprètes, conviées à participer activement à la création, inventent un espace dynamique, tel est l’objectif de Myriam Gourfink dans ce spectacle dont la musique est signée par Kasper T. Toeplitz.
Le chorégraphe Christian Rizzo va tracer, avec ad noctum, une autre conception du duo, faite de précision, de poésie dans un univers, comme toujours, visuellement très raffiné. Au centre du plateau, un totem, monolithe, tour à tour grotte pour un éloge de l'ombre ou source lumineuse, s'invite comme protagoniste pour amplifier les actions dansées et leur offrir une autre dimension.
Pour cette nouvelle création, Hubert Colas a proposé à six auteurs contemporains de s’approprier les personnages et situations imaginées par Tchekhov pour parler, à leur tour, du monde, de l’art, de la littérature et de l’amour. Tréplev, Trigorine, Arkadina, Nina : ils sont tous là, sans compter quelques figures du répertoire, qui hantent la scène et nous entraînent dans une troublante radioscopie. Le résultat est une pièce multiple, qui ne se laisse enfermer dans aucune forme, tantôt comique, tantôt tragique, maniant le mélodrame et la mise en abyme, flirtant parfois avec le manifeste. Une pluralité de langages pour mieux traduire nos rêves, nos peurs et nos confusions.
It has a Golden Sun and an Elderly Grey Moon est le premier film qu’Ulla von Brandenburg dédie à la couleur. Il s’agit d’un film qu’elle a tourné sur la grande scène de Nanterre-Amandiers. C’est un long plan séquence, sans montage; un film dansé. «L’idée était d’abord de faire un film en couleur, contrairement aux précédents. À partir du moment où la couleur est entrée dans un de mes films, j’ai décidé que le film lui serait consacré. Les danseurs se trouvent dans un espace blanc, chacun tenant un drap teinté d’une couleur vive.»
Un corps est dans l’espace. Il est silencieux et nu, à la fois donné et tendu, aussi graphique et vibrant qu’une esquisse au crayon sur une page blanche. Il a de longs cheveux noirs. Il se fige parfois dans des postures étranges, grotesques, probablement difficiles à tenir.