La conquête de l’Ouest, les territoires à dominer, les étendues à parcourir. Dans tout ça, le cirque Barnum en tournée expose ses monstres, et la cavalerie du Général Pershing décime les Sioux. Et les duels parmi les dépouilles du bétail, la nature sans pitié, le charlatan et ses élixirs, les poursuites au lasso, les familles massacrées dans la caillasse, les poteaux de torture.
Une pellicule d’eau, un mobile de Xavier Veilhan : les partenaires scénographiques de Fabrice Lambert irisent ses subtils solos de danse.
Après l’installation présentée la saison dernière qui montrait comment les cinéastes ont posé leur regard sur le corps dansant et quelles perméabilités peuvent être décelées entre danse et cinéma depuis la fin du XIXe siècle, cette nouvelle installation vidéographique vient plutôt interroger la manière dont les chorégraphes ont regardé le cinéma et s’en sont inspirés, comment les nouvelles technologies audiovisuelles ont nourri les œuvres des artistes de la danse, comment les nouveaux médias se sont saisis du corps dansant et, enfin, comment le cinéma documentaire a traité le champ de la création chorégraphique.
Créé en 2013 au Studio-Théâtre de Vitry, MILF est un parcours chorégraphique élaboré à partir de témoignages de femmes ayant (eu) des enfants. Les interprètes Viviana Moin, Zsuzsa Féjer, Justine Bernachon et Katalin Patkaï expriment cette expérience de métamorphose, un état psychique et physique de femmes en (r)évolution avec leur corps.
Sur scène, quatre danseurs, deux femmes et deux hommes, sont réunis. Commence alors un véritable huis clos où les interprètes incarnent tour à tour une multiplicité d’humeurs, de caractères, de traits identitaires. La pièce, conçue comme une recherche de traductions physiques des tempéraments humains, se transforme peu à peu en une véritable quête d’équilibre.
Pippo Delbono brasse dans Orchidées toutes les dimensions de l’espace théâtral. Plans rapprochés ou plans d’ensemble, à-plats et volumes. Il entraîne dans sa danse imprévisible les fantômes du cinéma, envoie ses acteurs traverser les miroirs. Hommages aux images.
Travaillant sur les perceptions générées par le corps en mouvement, Vincent Dupont propose pour sa nouvelle création une expérience originale.
Est-ce que tout le monde est là ? Nous, on ne joue pas tant que tout le monde n’est pas là.
2 spectacles à découvrir à la suite, une soirée "Fanny de Chaillé" : Coloc précédé du Voyage d'Hiver.
La dimension cinématographique de l’œuvre de Joseph Cornell apparaît tardivement dans les expositions et la bibliographie qui lui sont consacrées. Avant 1975, on étudie en effet ses célèbres boîtes, ses collages, mais pas vraiment davantage. C’est la reconnaissance par les artistes, auteurs, et acteurs du cinéma expérimental, au tournant des années 1970, qui va contribuer à favoriser un changement dont on peut apprécier les premiers apports innovants en termes de recherche scientifique au début des années 2000.