Dans des jardins, des boutiques, des cafés, au coin des rues, chez des gens, près du marché, dans le métro ou sur un comptoir… enfin, partout sauf dans des salles, Johanne Saunier – figure éminente de la compagnie d’Anne Teresa de Keersmaeker – et Ines Claes aiment danser et surprendre. Sur des musiques de Steve Reich, Miles Davis ou Georges Aperghis, ou au son de la ville, elles proposeront une multitude d’impromptus chorégraphiques, tout au long du festival Paris quartier d’été.
L’intersection entre cinématographies d’avant-garde et familles romani (Roma, Manush, Gitanos, Gypsies, Travellers, Sinti, Zingari) allie deux formes d’initiatives critiques : les répliques visuelles élaborées contre les diffamations figuratives dont ces familles font l’objet, travail d’objection et de rectification documentées dévoilant la dimension idéologique des imageries ; les descriptions et affirmations prises en toute liberté, hors de toute polémique et préjugé. Le Romani Cinéma ici présenté revendique au contraire la pluralité, la complexité et les initiatives créatrices des familles romani. Pour commencer, les films ont affermi une culture de contact entre familles romani et avant-gardes. Avec Pilar Arcila, la rencontre devient entreprise commune : Le Pendule de Costel (2013) instaure un montage non plus alterné ni parallèle mais qu’il faudrait dire auxiliaire, entre ses images Super 8 et celles d’une famille rom en numérique, pour une expérience visuelle de haute densité tant éthique que plastique.
Dès la fin des années 1970, se développe un art contemporain proprement romani, représenté ici par les œuvres de Katelan Foisy, Delaine Le Bas, Damian James Le Bas & Phillip Osborne et les auteures du film collectif Sárral kevert vér (2014). Leur travail figure l’expérience du temps des communautés romani – une mémoire collective (Chuvihoni), éminemment poétique (Rokkerenna), à la recherche de vestiges et de signes de la culture romani anglaise dans l’espace urbain moderne (série des Gypsylands de Delaine Le Bas). Ces œuvres sont aussi les traces d’une mémoire (Sárral kevert vér) et d’une culture (Witches Compass) perdues suite au génocide et aux mouvements migratoires qu’il a provoqué. C’est au contact des avant-gardes historiques, Taylor Mead en particulier, que Katelan Foisy réinvente son histoire et sa culture (For a Gadjo). Ce Romani Cinéma repolitise et reconfigure l’espace, l’histoire, l’expérience, l’écriture. Il nous offre une contre-culture « à l’avant-garde de notre peuple, de l’Europe, du monde » (Ethel Brooks), la science de ce peuple dont on a fait remarquer qu’il était le seul à n’avoir jamais déclenché aucune guerre.
“Vous voulez monter sur scène ? Vous avez quelque chose à dire ? À danser, à chanter, à offrir ? Je vous offre une minute et 59 secondes, entrée et sortie comprises, et les moyens de réaliser votre désir.” Voici, en substance, le pacte passé par Eun-Me Ahn avec cent amateurs parisiens et franciliens. Au fil de plusieurs mois d’ateliers menés par des artistes choisis par la chorégraphe et Paris quartier d’été, chacun a mis au point sa performance et laissé s’épanouir son idée : telle veut envoyer au monde une multitude de cris d’amour, tel autre donner sa version du folklore de son terroir, une troisième aurait besoin de vingt danseurs pour son fond de scène… Rêvées par ces artistes en herbe, de tous âges et de tous horizons, ces cent pépites, réunies et orchestrées par Eun-Me Ahn seront présentées lors de deux soirées de spectacle.
Dans ce programme de films expérimentaux, présenté dans le cadre du cycle La Peau proposé au Forum des Images, la peau et la pellicule deviennent matières d’expériences visuelles. La peau traitée chirurgicalement, coupée, arrachée, mise en lambeau subit des traitements auxquels répondent ceux que la pellicule permet de creuser au plus profond de ses entrailles plastiques.
Pour cette première programmation à La Station, A bras le corps propose un réflexion poétique autour du geste. Le geste déplace l'espace dans lequel il s'insère ou se déploie. La chorégraphie ne se situe pas dans un espace neutre, et apparaît comme une possibilité de résistance à la normalisation du geste.
Mains d’Œuvres s’associe au centre d’art Diagonale à Montréal (Canada), avec la critique et commissaire en résidence Alexandrine Dhainaut. Mêlant les regards d’artistes montréalaises et parisiennes, "Dress codes" traite non sans humour de la question des modèles, des genres et des clichés de représentation, à travers divers médiums (vidéos, photographies, performances).
Le temps d’un week-end, les 3 et 4 septembre 2016, plus de 30 artistes, plasticiens, performeurs, chorégraphes et vidéastes installés à Bruxelles sont invités au Palais de Tokyo, par l’entremise et les choix curatoriaux du WIELS - centre d’art contemporain, du Kunstenfestivaldesarts - le festival des arts de la scène - et de l’agence Wallonie-Bruxelles Théâtre/Danse. Issus d’une quinzaine de pays différents, ces créateurs présentent des travaux à la croisée de diverses disciplines et qui bousculent certaines de nos frontières symboliques, physiques, culturelles ou linguistiques.
Comme chaque mois, projection de films des cinéastes de l'Etna et des invités.
Extra Ball, le festival du Centre culturel suisse dédié depuis 2009 aux spectacles vivants, en particulier aux projets hybrides et pluridisciplinaires, fait la part belle cette année à des solos et des duos, tous présentés en première française.