Une théâtralité réduite à son minimum : dans une mise en scène et un décor dépouillés, Robert Cantarella vient s’asseoir. Dans les oreilles, la voix de Gilles Deleuze. Il l’écoute, attentivement, puis la répète au plus près de la voix d’origine. Les intonations, le phrasé,le rythme et les silences. Rien n’est laissé au hasard. Robert Cantarella n’est pas pour autant dans l’imitation ou la simple copie. Initiant une réflexion sur les possibilités d’incarner un personnage, ces cours d’un nouveau genre tentent de transmettre une situation qui a existé, en tenant compte de la réalité du corps et de la voix de son interprète. C’est inlassablement que, depuis plusieurs années, Robert Cantarella fait le Gilles. Venez le découvrir ou le redécouvrir !
Proposition de Florian Gaité, avec Kirill Ukolov, Piersten Leirom, Nelson Pernisco et François Dufeil.
Le second temps prend le contrepied formel du premier, tout en conservant l’intention de vacuité. La rencontre entre deux performances et deux installations tentent à la fois de donner une forme au vide.
Stéphane Thidet et Olivier Schefer s'entretiendront autour de l’œuvre de Stéphane Thidet, Solitaire, actuellement présentée à la sacristie des Bernardins.
Ils évoqueront quelques motifs imaginaires mis en mouvement par ces deux troncs d’arbre éclairés dans l’obscurité, qui tournoient sans fin à la surface de l’eau. Chute des corps différée, horloge déréglée, jeux d’ombre et d’eau des débuts de la peinture, souvenir de la barque des morts ? « L’eau de l’étang “ s’ophélise ”, note Bachelard, elle se couvre naturellement d’être dormants, d’êtres qui s’abandonnent et qui flottent… »
Cette programmation regroupe des films où la lumière au cinéma est abordée d’un point de vue mécanique, technique et esthétique, conjuguant différentes approches de l’utilisation de la lumière dans le champ du cinéma expérimental. Dans cette séance seront présentés en particulier un double écran et la lecture d’une conférence prononcée en 1968 par le cinéaste américain Hollis Frampton (lecture en français).
Avec toujours pour ambition de provoquer la rencontre entre la danse et le paysage, cette cinquième édition du festival Extension sauvage, imaginée par Latifa Laâbissi, chorégraphe et sa complice Nadia Lauro, artiste et scénographe, invite petits et grands, amateurs et connaisseurs à s’aventurer, le temps d’un week-end, dans une fiction chorégraphique, poétique et musicale au coeur des terres bretonnes.
Isao Yamada est un cinéaste japonais, reconnu par ses films d'art expérimentaux depuis 1977.
Travaillant constamment avec le film 8mm, Yamada est acclamé par son interprétation poétique des choses, capturant la beauté du quotidien et l'éphémère de l'instantané.
Il traite son sujet subtil et sensuellement empli de tranquillité, ses films flottent souvent entre la réalité et le rêve.
Le programme de cette séance est composé des films appelés "Yamavicascope", caractérisés par leur focalisation intentionnelle sur la sensation optique non-numérique.
« L’art a en lui quelque chose de triomphal, même quand il se tord les mains de désespoir. » Friedrich Nietzsche
La création qui naîtra du workshop s’articulera autour de l’idée suivante : « Mon corps défile comme un masque, mon corps défile comme une grimace.» Pour cet atelier, Sophie Perez remet en action les principes toujours dissonants qui président à son travail et à celui de la compagnie du Zerep qu’elle a fondée : le théâtre n’est ni une partie de plaisir, ni un divertissement moderne. C’est pour cela qu’elle tente à chaque fois de lui donner une chance supplémentaire, afin qu’il reste toujours en contact avec le geste artistique.
De mars à décembre 2016, la Saison Vidéo propose des programmes en ligne sur son site www.saisonvideo.com et des projections suivies de rencontres avec les artistes.
Workshop, ateliers animés par des danseurs et des artistes. Malentendu à Malakoff, Lecture performée de Gregory Buchert, artiste en résidence à la maison des arts, centre d’art contemporain de Malakoff en 2016.
Des villes. São Paulo, Césarée, Shanghai, Paris. En in, des silhouettes dans la brume matinale et des corps en bronze ; un décor sens dessus dessous au bitume léché par des ombres ; un écran noir et des sous-titres blancs ; des plans d’ensemble de grands ensembles. En off, le brouhaha de la ville ; la voix qui lit ; la voix de l’exil ; mais jamais le silence. Car ainsi va la ville.