Dana Michel n’a pas froid aux yeux. Depuis que son goût des rave parties l’a poussée à jeter aux oubliettes ses études de commerce pour suivre le cursus en danse de l’Université Concordia à Montréal, cette jeune chorégraphe affranchie (déjà primée outre-Atlantique et en Europe au festival ImpulsTanz à Vienne) excelle à bousculer les questions de races et de stéréotypes, et à fouiller les multiples facettes de l’identité avec comme ingrédients fétiches : l’improvisation intuitive, l’alchimie performative et le bricolage post-culturel.
Avidité philosophique. Audaces et fantaisies scéniques. Imparable humour pince-sansrire. D’un esprit inimitable, les pièces de Marco Berrettini tiennent toujours d’une forme d’aventure, exploration parfois tendue sur le fil, et aboutissement volontiers dans l’étrange, voire la stupéfaction. Et tout cela brasse obstinément la matière des destinées contemporaines, perçues au jour des philosophies les plus actuelles.
Ce serait comme une installation vivante, ou encore, dit Benoît Lachambre, la « transe d’un corps naïf » qui saurait nous entraîner « dans une chasse à la cohabitation des sens ». Chorégraphe radical et performer affûté honorant régulièrement JUNE EVENTS, Benoît Lachambre développe depuis plusieurs années une approche du mouvement fondée sur « l’hyper-éveil des sens », où l’artistique et le somatique sont étroitement liés. Expérience à vivre, Lifeguard se déploie au plus près des spectateurs, en dialogue désinhibé avec les « ondes » qu’ils dégagent, dans une performance intimiste et déambulatoire. Entre absurde et vulnérabilité, la pièce crée du lien entre les corps et questionne, dans une mise en scène épurée, le ressenti instinctif des êtres.
Un concours international imaginé par le Musée de la danse à Rennes & le Théâtre de la Ville à Paris ouvert aux artistes de toutes disciplines (danse, théâtre, arts visuels, musique, architecture, design…).
Avec son ultime opéra, Delusion of the Fury, Harry Partch signe l’apogée de son travail artistique. Un théâtre musical entre rêve et illusion, mis en scène par Heiner Goebbels inspiré du drame du nô japonais et de la farce traditionnelle africaine. Une œuvre déjantée sur la futilité de la colère dans un décor spectaculaire.
Ce workshop est une réponse à l’invitation de faire travailler musiciens et danseurs ensemble. Peut-on à la fois utiliser nos savoirs et expertises et s’émanciper des positions dans lesquelles nos propres pratiques, et le regard des autres sur celles-ci, ont tendance à nous placer ? Pouvons-nous redistribuer ces configurations ? Quelles sont les constructions, les attentes et les promesses de ces désirs ? Comment comprendre puis défaire les gestes et habitudes qui construisent le partage des rôles entre danseurs et musiciens ?
En écho à son projet Pour une thèse vivante (2011) et à son Chapitre 5 à venir, Claudia Triozzi initiera dans ce workshop un questionnement sur les objets en interrogeant leur provenance, leur usage, leur matière, leur utilité, la perception que nous en avons, tout autant que leur réemploi une fois ceux-ci devenus obsolètes ou la façon dont nous pouvons les assembler et les exposer. Pour ce faire, Claudia Triozzi proposera de réveiller la capacité créatrice qui réside en chacun de nous, en réactivant les matériaux auxquels les participants du workshop auront été confrontés ainsi que ceux liés à la pratique de la danse et d’autres champs de la création artistique. Dans l’idée d’un échange constructif, elle incite également les personnes intéressées à venir avec leurs propres propositions.
Un verbe pour décrire ce workshop : observer !
Quand elle enseigne, lorsqu’elle travaille ou tout simplement dès qu’elle noue des liens, La Ribot se plaît à rappeler que l’observation joue un rôle primordial lui permettant d’imaginer ce qui pourrait intéresser ses interlocuteurs.
Les yeux de l’autre, son poids, sa complexité, sa démarche, sa façon de rire, de lire ou de parler. Et bien sûr, la façon dont il danse et se meut. Autant d’indices que l’artiste propose d’explorer pour apprendre à se découvrir les uns les autres.
En 2015, un musicien et un éducateur, fondateurs du collectif Brutpop, partent sur les routes de France et de Belgique à la découverte d'initiatives singulières menées avec des autistes et des handicapés sur les territoires de l'expérimentation musicale.
Entre les salles de concert de l'underground marseillais et un laboratoire artistique pour handicapés situé dans les Ardennes belges, en passant par un festival parisien, un fablab rural de la Drôme, un centre d’art contemporain lyonnais et un hôpital de jour de la banlieue parisienne, un réseau de propositions novatrices se tisse au croisement de la contre-culture, du handicap et des nouvelles technologies.
A l'issue de la projection, une discussion avec l'équipe du film permettra d'aborder les enjeux de ces nouvelles collaborations.