Un projet aux confins de la sculpture, et de la performance. La performance s’articule à l’intérieur d’une sculpture tissée par Laurent Goldring qui épouse les évolutions de Marika Rizzi. Autour de son corps s’entrecroise un complexe entrelacs de fils de blancs qui forment un labyrinthe aérien de galeries, concrétisations de ses mouvements antérieurs. Cette sculpture devient alors la scène où se déroule une chorégraphie d’hypnotiques mouvements en apesanteur aux surprenantes images, où le corps fragmenté par les découpes optiques du tissage invente des postures inédites. Chaque nouveau lieu d’exposition est l’occasion de réaliser une nouvelle sculpture.
A l’occasion de sa résidence performée, Ema Drouin réalise un travail in situ avec des temps de performances en lien avec les personnes et les visiteurs présents à la maison des arts, ainsi que des moments de rencontre.
Un personnage peut naître d’un coup de bâton. Sous une lumière crue, sans ombre, des objets surgissent devant lui, avec brutalité et sans raison. Libre série de catastrophes sans fin, De commencements en commencements décrit la traversée d’un homme de paille, sans intériorité et sans parole.
Avec The Stuart Hall Project, John Akomfrah réalise un portrait émotionnel d’une des figures centrales des cultural studies britanniques, Stuart Hall. Penseur complexe ayant éclairé des sujets aussi variés que la méthodologie marxiste, la migration et les hippies américains, Stuart Hall, né en Jamaïque et alors âgé de 82 ans, est une des voix éminentes de la gauche d’après-guerre. Mêlant images d’archive, entretiens inédits et une bande son de Miles Davis, Akomfrah nous emmène dans un voyage exaltant à travers la seconde moitié du 20ème siècle.
Chorégraphe « par ricochet » comme elle aime à se définir, plasticienne et vidéaste, Mylène Benoit développe une « écriture chorale » qui s’attache à ne pas séparer le corps, la matière sonore, la vibration lumineuse et des événements optiques ou textuels. L’Aveuglement, pour trois danseurs-chanteurs, une éclairagiste et un musicien, est dans cette veine d’une expérience synesthésique. Une contrainte, en l’occurrence : la privation et l’altération de la vision des interprètes. C’est donc les yeux bandés que les danseurs ont généré le mouvement et, plongés dans une obscurité quasi-totale, ceux-ci vont devoir, à tâtons, guider les spectateurs dans une aventure sensorielle où il faudra écouter la danse, la deviner dans ses bruissements.
Inspirée par son expérience personnelle et ses émotions, Shooshie Sulaiman propose des oeuvres et des situations qui créent des intéractions très nuancées et personnelles avec le public. Après avoir été diplômée des Beaux-Arts de MARA University of Technology (UiTM, Selangor, Malaisie) en 1996, elle a reçu le prestigieux prixdes jeunes artistes contemporains décerné par la National Art Gallery de Malaisie, et a participé à de nombreuses expositions et résidences en Malaisie et à l'étranger.
10 heures de spectacles et de rencontres non-stop, qui invitent chacun à vagabonder librement entre les arts (danse, théâtre, musique, cirque, poésie sonore, performance, etc.), dans tous les espaces des Bernardins. Et qui invitent également les artistes à faire rayonner – et résonner – autrement non seulement l'architecture de ce majestueux édifice cistercien du XIIIe siècle, mais aussi la vocation première de ce lieu d'échange, de recherche et de transmission.
Récit des mutations violentes de la Chine d’aujourd’hui, écrit à main levée, dans un style visuel où une apparition chasse l’autre. Dans cette vaste chorégraphie sociale rien ne s’installe que le sentiment d’un tremblement. Des paysages se consument, des villes apparaissent et au milieu le ballet fruste des hommes qui cherchent leur place dans un monde trop grand.
Côté court défend le court métrage comme forme libre. Le festival soutient une certaine idée du cinéma, des images en mouvement, à travers une programmation riche et pointue, qui allie films, vidéos d’art, essais, performances, ciné-concerts, «live» et rencontres professionnelles.
Le programme les Intrus prend ses quartiers dans la bâtisse du XVIIIe siècle, au style néoclassique, aujourd’hui cerné par les barres de béton, comme marginalisé dans l’espace urbain, devenu lui-même une sorte d’anomalie paysagère. Inspirée par la lecture de L’Intrus de Jean-Luc Nancy, le récit de la greffe du coeur subie par le philosophe, la thématique cherche à rendre compte du sentiment d’étrangeté du corps en acte, luimême envahi, occupé, hanté par les sujets qu’il performe. Corps étranger ou corps habité, la programmation en deux temps expérimente deux rapports au corps et au vide.
La première semaine de la résidence performée de Florian Gaité est dédiée à la danse. Elle met en dialogue deux propositions autour du corps poétiques et conceptuelles.