La metteuse en scène Ivana Müller revient à La Villette pour replacer l’art et le théâtre dans un contexte sociétal. Mettant en lumière les figurants dans Edges, l’artiste croate étudie la question des marginaux, pour souligner leur importance dans nos communautés.
À l’occasion de la sélection, en Compétition Française du Cinéma du réel - Festival international de films documentaires 2016, du film SFUMATO de Christophe Bisson, consacré au peintre Bernard Legay, le Musée de l'Éternelle propose à Triptyque Films de développer, à partir de ce documentaire, la thématique ARPENTER/DÉCOUVRIR, sous la forme d’une exposition d’art vidéo, de peinture et de photographie. Triptyque Films organise donc, du 23 mars au 13 avril 2016, l’accrochage d’œuvres de cinéastes précédemment liés au festival (Thomas Jenkoe, Guillaume Massart, Mehdi Benallal, Julien Meunier) et d’artistes émergents (Diane Sara Bouzgarrou, Charles H. Drouot, Adrien Mitterrand), dans le prolongement des peintures de Bernard Legay. Chaque vendredi à 20h, des séances spéciales, en présence des réalisateurs, complètent et enrichissent cette invitation à investir le paysage.
« Jaguar est un extrait, une scène de chasse, ou en effet une scène de chasse hantée » ; c’est ainsi que la chorégraphe Marlene Monteiro Freitas présente sa dernière création. Sous la forme d’une danse de couple avec Andreas Merk, elle fait exploser les frontières de l’art chorégraphique. Dans Jaguar, les corps des danseurs se font marionnettes et se laissent emporter par le rythme entraînant du carnaval capverdien, l’étrangeté des contes d’Hoffmann, l’exubérance de l’œuvre d’Adolf Wölfli. L’animalité, le carnavalesque, des éléments dissonants et hétérogènes, l’étrangeté et la métamorphose s’emparent des corps comme armes de subversion esthétique.
Avec en artiste-invité, le guitariste William Robin, Emmanuel Eggermont et Jihyé Jung tracent avec précision un espace-temps hors du temps, tout en lignes pures, pointillés et noirs/blancs.
Pourvu qu’on ait l’ivresse est une pièce-action. Elle part d’un désir de former un récit ouvert, une promesse où se côtoient l’excès, le monstrueux, le beau, le sublime et l’effroi. Un espace où les présences performatives jouent des nuances de registres et expérimentent des écarts de jeu, du mineur au majeur, en cannibalisant et en produisant des images.
Pauline Curnier Jardin imagine la rencontre entre le controversé anatomiste allemand Gunther von Hagens et le philosophe français Michel Foucault dans un décor inspiré par les théâtres anatomiques de la Renaissance où le corps devient la question centrale...
Présentée à la biennale Perfoma de New York, The Resurrection Plot sera visible en installation pendant toute la durée du festival.
Emmanuel Eggermont présente une étape de sa troisième recherche en cours à L’L. Il a pris comme point de départ les notions de «cité».
Interroger le processus de formation et d’organisation de la « cité » moderne, ouvrière, universitaire, sensible, interdite, virtuelle, antique.
Film d'une pièce musicale, chantée, dansée et parlée, conçue et réalisée de manière collaborative avec l'ensemble des participants à l'École de Marinella Senatore.
Prenant pour décor l’histoire de l'ancienne usine de roulement à billes qu'occupent Les Laboratoires d'Aubervilliers, MétallOpérette met en scène plusieurs personnages principaux - un délégué syndical, une jeune ouvrière, un directeur, des ouvriers, des actionnaires, etc. - dans le contexte des tensions sociales et de la série de grèves lancée en 1966 à l'annonce de la fermeture future de l'usine. En s’inscrivant dans l’histoire réelle de l’usine Malicet et Blin, MétallOpérette s’appuie sur le patrimoine social, syndical et culturel d’Aubervilliers comme symbole d’une lutte encore vivante et à perpétuer.
Dans ses films paysagistes les plus contemplatifs, ceux où il délaisse le montage heurté et les secousses violentes de la caméra, l'abstraction passe par l'usage, volontaire ou accidentel, du reflet. Entre impressionnisme et romantisme (l'on connaît l'importance du motif du lac chez les poètes romantiques, de Lamartine aux "Lake Poets" britanniques), c'est un paysage de rêve qui se peint.
Boris Charmatz et Frank Willens se réapproprient le solo conçu par Tino Sehgal en 2000 pour la ménagerie de verre. Cette pièce propose une traversée de l‘histoire de la danse du XXème siècle en transposant les différentes pratiques chorégraphiques et visions du corps dans un registre esthétique proche du musée. Le solo se transforme et se renouvelle selon ses interprètes, confirmant ainsi la variabilité originelle de l’œuvre de Sehgal.