Lionel Soukaz explore les liens du désir et de la mort dans son cinéma à la fois visionnaire et intime. Nous présenterons trois films réprésentatifs des tendances fictionnelles, documentaires et expérimentales de son oeuvre.
Dans le cadre de la prochaine séance Cinéma / Parole, qui aura lieu le 28 février 2016, nous sommes heureux d'accueillir Chantal Briet, qui viendra nous présenter deux films, une fiction et un documentaire.
On dit qu'alors dans le Golfe du Morbihan, on pouvait ramasser les palourdes à pleines mains et qu'il n'y avait qu'à tendre le bras. Que des jeunes hommes d'à peine 20 ans voyaient leurs copains payer tournée sur tournée avec des billets de 500 francs, abandonnaient les petits boulots et pêchaient en bande. Comment retrouver les terres fortunées ? En montant aujourd'hui sur le bateau d'un ex "braco" devenu pêcheur à pied professionnel.
Séance monographique consacrée à Thibault Le Texier en présence du réalisateur et de la sociologue Nathalie Paton, auteur du livre "School Shooting : la violence à l'ère de YouTube" et co-réalisatrice du film éponyme. Par la mise en scène de différents types d'archives, Thibault Le Texier propose un travail critique sur la problématique du sens et de la véracité des images. Parallèlement, il est chercheur associé à l'Université de Nice où il travaille sur les contraintes idéologiques et institutionnelles qui conditionnent l'esprit et la quotidienneté du corps. Il vient de publier "Le Maniement des hommes : Essai sur la rationalité managériale".
Ce chef-d’oeuvre de Gérard Grisey a provoqué de nombreux artistes à l’image d’Anne Teresa De Keersmaeker qui l’a chorégraphié, avant d’en faire l’exposition du mouvement pour un espace muséal. Trois images archétypales caractérisent ce « tourbillon du temps » : le temps des hommes et du langage, le temps large des baleines et du rythme du sommeil, le temps contracté à l’extrême des oiseaux.
Au mois de mars 2016 à la Parole errante, plusieurs collectifs expérimentent une programmation où se croisent et se questionnent poésie, politique, peinture, soin, théâtre, artisanat... Cette programmation rend visible la multiplicité des réalités qui, à l'intérieur de la Parole errante, échangent et se changent, inventent et se réinventent, et constituent son identité. Autant de manières de se rapporter à ce lieu, d'en avoir usage, que l'on soit une troupe de théâtre, un collectif d'habitants, une auteure, un peintre, une classe relais, un collectif militant, un réseau de réflexion autour du soin...
Le metteur en scène italien Romeo Castellucci s’est inspiré de la pensée du philosophe hollandais Spinoza (1632-1677) et notamment des cinq livres qui composent l’Éthique. Pour chacun de ceux-ci, Romeo Castellucci propose une action théâtrale. Cinq actions sont donc prévues. La première action a été présentée lors de la Biennale de Venise en 2013 et s'intitulait, comme le deuxième livre, De la nature et l’origine de l'Esprit.
C’est grâce à Jon Fosse que Claude Régy a découvert l’écriture du norvégien Tarjei Vesaas, mort en 1970. Comme Brume de dieu, qu’il avait monté en 2010, La Barque le soir est un extrait de roman. Un homme dérive, « demi‑mourant », accroché à un tronc d’arbre, et perçoit autour de lui des ombres et la nature troublée par son état proche de l’inconscience.
Présentation de deux vidéos issus du corpus : L'île sans rivage, suivie de la projection de 9 études composant la série Apprentissage de la tendresse.
Depuis octobre 2013, Vincent Chevillon développe SÈMES, un projet itinérant en plusieurs points géographiques. Initié au travers de l’océan Atlantique à bord d’un voilier, ce projet se développe aujourd’hui en Europe au cours de résidences et de voyages. Pour cette exposition monographique à l’Espace Khiasma, il joue sur l’agencement et le déplacement de particules de sens, des sèmes. Composée de récits, d’images, de sculptures ouvragées tout autant que d’objets trouvés ou de collections privées, son installation évoluera au fil de quatre séquences comme le rituel répété de mise en espace d’une carte mentale, provoquant sans cesse de nouvelles lectures, accidents et syncrétismes. Manière pour l’artiste de rendre compte d’une pratique de dérive hantée par l’imaginaire des grands récits d’explorateurs autant que par les fantômes obsédants de l’histoire coloniale.