« Avec BOMBYX MORI, Ola Maciejewska, Malika Djardi et Roberto Martínez ne se contentent pas de reproduire les volutes hypnotiques de la Fuller. Ils en épuisent les formes, en chorégraphient l’intensité, orchestrant sans relâche des états corporels opposés, des formes mouvantes et insaisissables. » Marion Siéfert.
La Semaine Asymétrique n’est pas un festival, c’est une rencontre de cinéastes qui viennent là pour projeter/entendre des films, partager des interrogations et des expériences.
Il n’y est pas d’horaire rigide, mais une totalité du temps vouée à nos passions cinéma.
Il n’y est pas d’experts. chacun est le bienvenu qui en a envie... Chacun vient et propose ce qui lui tient particulièrement à cœur à cet instant là.
Et pas uniquement pour le besoin de montrer son film : pour l’envie de partager le chemin, les doutes, les bonheurs, les questions... à travers les films... et en public !
Pour la prochaine séance Cinéma / Parole, Pierre Weiss nous propose de rencontrer Emmanuelle Mougne autour de L'avenir dure longtemps.
L'AVENIR DURE LONGTEMPS (2006) - 65 min - couleur
Ce film à la première personne est une quête qui tente d’interroger la frontière entre l’enfance et l’âge adulte, et la confusion de langues quand la sexualité s’en mêle.
avec Laurent Quénéhen, Véronique Bellin, Aude Lavigne, Maguelone Bonnaud, Bernadette Mougne
image : Emmanuelle Mougne et Isabelle Vigouroux
montage : Emmanuelle Mougne et Mirjam Strugalla
montage son et mixage : Xavier Thibault / Sonosapiens
Selon Romeo Castellucci, les frises du Parthénon (Le Metope del Partenone) ne représentent rien d’autre que « des batailles pour la vie ». Pour composer ses propres « frises » scéniques, le metteur en scène italien se place à l’endroit où un effroyable accident, dont les causes sont inconnues, projette sa victime entre la vie et la mort. Seule la rapidité et l’efficacité des secours peuvent la faire revenir d’un côté ou basculer de l’autre. Six accidents devraient se succéder, qui formeraient six tableaux d’une ville, six états de la douleur, six frises possibles. La fiction de chaque accident, dont la victime est interprétée par un acteur, est contrecarrée par l’intervention sur les lieux du drame d’une authentique équipe médicale, chaque fois différente.
Alessandro Sciarroni aime les gestes physiques, précis et rythmés. Après le folklore et le jonglage, il explore aujourd’hui le goalball, sport paralympique qui se joue entre aveugles ou malvoyants.
Pieter Ampe, complice de Guilherme Garrido dans Still Standing You, revient seul cette saison. Pour élaborer son tout premier solo, il est allé « oxygéner » son âme blessée dans les rues de New York. En parcourant la ville, il a vu, été vu, a beaucoup étonné et fut souvent surpris. Fort de cette expérience, il entre en scène comme s'il déambulait encore dans Central Park, offrant sans fausse pudeur un autoportrait tendre et malin, teinté de désinvolture.
Lâchant la bride à l'étonnante apothéose d'une divinité dansante, soutenu par quelques accessoires, Pieter Ampe s'effeuille en quelques gestes. Tout sourire dans sa barbe hirsute, oscillant tendrement entre une touchante fragilité et une franche forfanterie, il offre au public une insolente et subtile partie de « flirt oculaire ». Difficile de se mettre plus à nu, sans gêner le moins du monde.
La chorégraphe belge Anne Teresa De Keersmaeker axe son travail sur le contrepoint entre texte et danse, en respirant sur un poème en prose de Rainer Maria Rilke. Elle lui donne souffle et voix, abordant le texte comme une partition, composant ainsi la sienne.
Artiste, chorégraphe et musicien américain, Miguel Gutierrez dessine, dans sa nouvelle création, un autoportrait sans aucune concession. Dans Age & Beauty Part 3, il réunit à ses côtés quatre danseurs. Leur âge, leur morphologie, leur technique : tout diffère des conventions et des canons habituels du monde de la danse... Miguel Gutierrez s’empare de ses identités variées et marginales pour questionner sa place et sa postérité en tant qu’artiste.
Avec cette nouvelle œuvre, Raimund Hoghe poursuit sa collaboration avec le danseur japonais Takashi Ueno, devenu ces dernières années l’un de ses plus grands interprètes.
The Ventriloquists Convention est une reconstitution fictionnelle d’une rencontre internationale de ventriloques, qui a lieu tous les ans, dans le Kentucky. Avec la collaboration du Puppentheater Halle, Gisèle Vienne réunit sur scène une assemblée très hétérogène venant de contextes et de milieux sociaux très différents, composée de neuf ventriloques et de leurs marionnettes qui discutent de leur profession, leurs préoccupations et partagent le travail autour de leurs numéros.