La 17e édition du Festival des Cinémas Différents et Expérimentaux de Paris présente huit programmes compétitifs ainsi qu'une série de séances focus sur le thème intitulé Fiction/Déviation. À cette formule déjà classique nous adjoignons cette année un événement original : une compétition consacrée aux cinéastes de moins de quinze ans, destinée à ouvrir un espace d'expression alternatif aux jeunes créateurs et valoriser les imaginations qui sortent des cadres.
Ce cycle de rencontres et de conférences interroge l’hypothèse du « film performatif ». La performance ou la conférence bonimentée peuvent-elles se substituer au film ? Peut-on faire un film avec des mots ? Ce format familier à de nombreux artistes induit des déplacements de la salle au musée, de l’image à la parole, de l’enregistrement au spectacle vivant.
Un parcours artistique réparti sur trois lieux (La Galerie 24b., La Chapelle du Calvaire de l'église Saint-Roch, et La Galerie Antonine Catzeflis). « Dessiner l’invisible » est un parcours en compagnie d’une quarantaine d’artistes contemporains et modernes qui réfutent les diktats de l’actualité, et cherchent à tracer des images qui vont au-delà de la surveillance comme du spectaculaire.
De Jarry on ne retient que le scandale d’Ubu Roi qui masque une œuvre complexe placée sous le signe de l’expérimentation radicale et le mélange des genres. En réunissant un ensemble exceptionnel d’artistes internationaux et inclassables, « Alfred Jarry Archipelago » démontre que tout un pan de l’art et de la performance actuels est traversé par cette puissance de transgression "jarryesque".
Sélection de pièces montrées dans le cadre du programme Hors les murs de la Fiac, notamment programmées dans les cycles IN PROCESS et OUVERTURES / OPENINGS
PROGRAMME DE PERFORMANCES IN PROCESS
In Process, conçu en collaboration avec Mehdi Brit, est un programme de performances dédié à la jeune scène contemporaine. Cartographiées pendant six jours entre le Grand Palais et les lieux Hors les Murs, ces propositions performatives sont l’occasion d’aller à la rencontre de la scène émergente pour découvrir les pratiques et les enjeux qui accompagnent la performance vers de nouvelles formes contemporaines. Pour sa troisième édition le programme explore et questionne les mythes et mythologies d’hier comme d’aujourd’hui.
PROGRAMMES DE PERFORMANCES OUVERTURES / OPENINGS
Depuis 2008, la FIAC et le musée du Louvre collaborent à la conception du cycle de performances Ouvertures/Openings. Ce programme confronte les pratiques vivantes d’aujourd’hui avec les gestes pionniers qui, depuis les années 60, ont traversé les frontières de la danse, du théâtre, de la musique et des arts visuels. L’édition 2015 se fait l’écho d’un dialogue qui s’intensifie, depuis quelques années, entre la danse contemporaine et l’espace du musée. La chorégraphe et cinéaste Yvonne Rainer, dont l’oeuvre a joué un rôle majeur dans la rencontre entre danse et Minimalisme, en est l’invitée d’honneur.
Pauline Bastard, lauréate 2014 du programme Audi talents awards, s’empare de l’ancienne sacristie pour y présenter la première exposition de son projet Alex. Si certaines pratiques des nouvelles technologies, en particulier sur internet, consistent à fabriquer un personnage fictif et fantasmé dans un monde numérique, le projet de Pauline Bastard propose d'expérimenter l’exact chemin inverse : faire entrer un personnage imaginaire, Alex, dans la vie réelle grâce à tous les moyens disponibles, qu'il s'agisse de films, de photographies, de récits, d'objets.
Pour la prochaine séance Cinéma / Parole, Pierre Weiss nous propose de découvrir plusieurs films de Jean-Pierre Bertrand, réalisés entre 1972 et 2002.
Au début des années soixante-dix, parallèlement à son activité de plasticien, Jean-Pierre Bertrand réalise des films d’artiste en 16mm et Super-8 de format court, semblables à des carnets de croquis. Ces films forment des dispositifs répétitifs et sériels qui constituent en tant que tels une description du dispositif cinématographique en même temps qu’ils développent une interrogation sur le temps et le hasard.
Du 28 octobre 2015 au 24 janvier 2016, le musée poursuit son Cycle Des histoires sans fin en portant un regard sur 20 années d’accrochages. Intitulée One More Time. L’exposition de nos expositions, cette séquence rejoue pour l’occasion certaines des propositions du Mamco telles que Oh cet écho ! (Duchampiana) 1 et 2 présentées respectivement en 1999 et 2001-2002, Rétroviseur (Loués soient les grands hommes !) (2002), La Vie dans les plis, un Cabinet surréaliste (2012-2013) ou plus récemment Partage de minuit (2013).
Voici ce que Kleist demandait au théâtre : il y a la matière, mais dans elle, ne faut-il pas qu’il y ait autre chose ? Que sera l’humanité moderne sans cette autre chose ? Que le théâtre, alors, nous montre ce nouveau passage.
Il semblerait que pour chaque artiste le processus de création ait ses règles propres ; certains en héritent, d’autres les inventent. En ce qui me concerne, les règles sont si claires que les décrire me semble anecdotique et n’aurait de toute façon peu ou pas d’intérêt pour le lecteur...