Résidence de réalisation au Musée de l'immigration.
Le GREC et le Musée de l’Histoire de l’Immigration lancent un troisième appel à projets FRONTIÈRES pour une résidence avec réalisation d'un premier ou deuxième court métrage. Vous avez jusqu'au 16 octobre pour postuler.
Chacune multiple, toutes à l’unisson, les femmes de Bouchra Ouizguen tracent opiniâtrement leurs sillons. Elles arpentent un espace à la croisée de la tradition et du quotidien, qui se comprime ou s’étire au son de leurs chants, de leurs rires et de leurs chuchotements. Artistes rompues aux publics distraits, parfois divagants, des mariages et des cabarets, elles savent imposer leur rythme, baliser leur terrain. Tantôt sorcières inquiétantes, tantôt laborieuses fourmis, elles mènent aux côtés de Bouchra Ouizguen une recherche artistique ancrée dans un présent radical.
Après Disabled Theater, pièce portée par une troupe d’acteurs handicapés mentaux et Cour d’honneur, mettant au centre de la scène un groupe de spectateurs, la nouvelle création de Jérôme Bel reprend la même question : comment faire entrer dans le champ de la représentation des individus et des corps qui en sont le plus souvent exclus ? Comment utiliser toutes les ressources de cet appareil unique, le théâtre – avec ses codes, ses lieux, ses genres, ses professionnels – pour élargir le périmètre de ce qu’il peut montrer, et en (re)faire un outil démocratique dont chacun puisse se saisir à partir de son désir de danse, de chant, de spectacle ?
Septième édition d’Extra Ball, le festival du Centre culturel suisse dédié aux spectacles vivants et plus particulièrement aux projets hybrides et transdisciplinaires. Cette année Extra Ball prend ses quartiers d’automne et inaugure pendant trois jours le projet PerformanceProcess. Ou comment souffler les bougies du CCS avec la jeune garde de la performance suisse.
Du 24 septembre au 15 novembre, Le Centre Pompidou propose, pour la première fois en France, une exposition, des installations de Yervant Gianikian et Angela Ricci Lucchi et une rétrospective intégrale de leurs films, dans le cadre du Festival d’Automne à Paris. Au Forum -1, l’exposition sera consacrée à 9 installations et des aquarelles, dessins et photographies.
Les séances de projection et rencontre autour du cinéma contemporain que nous organisons au Collège des Bernardins reprennent le dimanche 27 septembre, autour du travail de Théodora Barat, dont nous avons publié un entretien il y a plusieurs mois.
Projection des films :
- Or anything at all except the dark pavement, 2011, 5’, super 16mm
- Panorama zéro, 2013, 9’30, HD
- Laps, 2015, 5'57"
- Vidéos de la série 270°
La projection sera suivie d'une rencontre avec Théodora Barat
Lutte, femmes, liberté : trois mots insuffisants sans doute mais trois mots qui disent quand même quelque chose du sillon que creuse inlassablement la chorégraphe ivoirienne Nadia Beugré. Quartiers libres (2012) et Legacy, son tout nouveau spectacle, en font foi. Dans Quartiers Libres, solo endiablé, Nadia Beugré s’empare de la scène, en robe sexy et lamée, avec l’énergie brute qui la caractérise. S’emparer est bien le mot puisque le spectacle tourne autour d’une question cruciale pour les femmes africaines et pas seulement : de quel espace public sommes-nous chassés ? Quelles rues n’osons-nous pas traverser ? Quel tabou faut-il briser pour exister pleinement dans le monde et dans son corps ?
Dans les Lettres de non-motivation, l’artiste plasticien Julien Prévieux répond par la négative à toute une série d’offres d’emploi. Au fil des lettres, il fait inlassablement varier les raisons de son refus et endosse une série de rôles, à la manière des costumes que l’on est obligé d’enfiler pour être crédible sur le marché du travail. Prenant le contrepied de ce rituel social qu’est la lettre de motivation, il convoque une armée de récalcitrants au travail, autant de doubles qui s’offusquent, se dérobent, expriment des impuissances, répondent à côté, pointent des incohérences, démasquent des idéologies et proclament leur désintérêt pour le salariat.
Projections en boucle et performances.
"De ma première rencontre avec le Belvédère sont nées, il y a onze ans, les Rencontres cinématographiques de Cerbère-Portbou, qui se tiennent tous les premiers week-ends d’octobre et dont le programme n’est composé que de cartes blanches en partenariat avec d’autres festivals ou cinéastes. Il fut facile de vérifier à quel point le lieu stimulait les cinéastes. Parmi les lauréats résidents, tous ont filmé l’hôtel du Belvédère du Rayon-Vert. C’est comme si le lieu, avec son architecture et sa dimension de paquebot, pouvait se prêter à toutes les fictions sans que jamais on ne risque d’en tarir la source inspirante et que même, il suffirait de le filmer tel quel, pour être au bord du cinéma".
Patrick Viret, directeur artistique des Rencontres