Julius ZIZ et Louis BENASSI viendront présenter quelques-uns de leurs films respectifs, ainsi qu'une récente co-réalisation.
Julius Ziz est né en Lituanie, il a étudié le cinéma à l'Académie du Film de Tbilisi (Géorgie), il vit à présent à Paris. De 1992 à 1997, il a travaillé à l'Anthology Film Archives (NYC) comme coordinateur des archives et comme programmateur. Il a réalisé plus de 10 courts-métrages et 2 documentaires (le dernier porte sur Jonas Mekas). Ses films ont été présentés dans de nombreux musées comme le Museum of Modern Art (New York), Whitney Museum (New York), Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Tokyo National Film Center, Irish Film Institute, Centre Pompidou, ICA (Londres), et également dans de nombreux festivals de films internationaux, y compris Rotterdam, Montréal, Nyon, Karlovy Vary, Edimbourgh, Sao Paulo, Oberhausen, etc. Ses films font parti des collections du Musée d'Art Moderne (New York), de la Cinémathèque Française, du Musée du film autrichien (Vienne), du Marcel Duchamp Estate, du Musee d’Art Moderne de la Ville de Paris et de l’Anthology Film Archives.
Né à Glasgow en 1961, Louis Benassi a étudié les beaux-arts à la Slade School of Fine Art de Londres et à la School of the Art Institute de Chicago. Il a commencé à réalisé des films expérimentaux durant les années 1990 lorsqu’il travaillait au Cinéma le Scala à Londres. Il en est venu à programmer des films d’artistes pour plusieurs festivals internationaux dont le festival international d’Edinburgh, le festival international du Court-métrage d’Austin au Texas, Le festival du film underground de Melbourne en Autriche, l’institut pour l’art Contemporain ainsi que divers institutions et cinémas à Londres. Il a été le fondateur des événements - de courte existence bien qu’acclamés par la critique - “Spool Spool” et “Arc-lite”, forums publics pour les pratiques expérimentales de l’image et du film. Il est aussi tuteur à la Chelsea school of Art et au Royal College of Art. Ses films et ses photographies sont fréquemment diffusés à travers le monde.
Lors d'une discussion suite à une projection au festival de Rotterdam en 2013, en se référant aux évolutions technologiques actuelles, Michael SNOW évoquait des « techniques engloutissant d'autres techniques ». En effet, le phénomène d'obsolescence que l'on peut actuellement observer avec les technologies analogiques peut être analysé dans un contexte de consommation - une technique rendant l'autre obsolète - et encouragé par l'intérêt croissant à l'égard du progrès (capitaliste) et du phénomène de marchandisation de la culture. Pourtant, la conjugaison des différents médiums n'induit pas nécessairement qu'ils doivent se substituer au contraire, il semble que leur coexistence est possible. En ce sens, l'exploration de pratiques hybrides nous permet de réfléchir à leurs spécificités, et aux dialogues qui peuvent s'établir entre les différents médiums. C'est une manière d'envisager une issue à la polarisation qui accompagne les débats sur les technologies analogiques et numériques et de montrer à quel point la fusion ou l'alternance des médiums et des formats peut enrichir la palette cinématographique. Ce programme rassemble des œuvres qui traitent du thème de l'hybridation et de la coexistence des médiums sous diverses formes, en abordant souvent la question de l'obsolescence de manière créative et en mettant en avant le cinéma comme un mode de perception en mouvement constant.
Juin 2011, six mois après la chute du dictateur, à Mezzouna, petite ville des régions intérieures de la Tunisie, la vie semble déjà reprendre son cours normal.
Après les feux de la révolte, quand se fanent l'intensité et l'unanimité du soulèvement, comment continuer ?
Comment poursuivre les promesses qu'un souffle révolutionnaire a laissé entrevoir ?
Inachevés et projetés en l'état, les films présentés dans ce programme conservent leur unité dans la simple addition des éléments non montés, non identifiés, voir oubliés par les cinéastes eux-mêmes.
A un moment, je sais plus trop quand, il s’est agi de se retrouver, une fois par an, pour causer et se tenir chaud. Construire même. Pour le lieu de rendez-vous, on tombait vite d’accord: ailleurs.
À bras le corps soutient cette exposition !
Les performances et les films de l’artiste britannique Gail Pickering s’élaborent à partir de scénarios qui prennent généralement pour point de départ un site ou un événement historique liés à une expérience sociale collective.
Ces scénarios se développent ensuite selon des formes de collaboration où s’entremêlent expériences vécues, récits et éléments de fiction.
L’exposition présentera un nouvel ensemble d’œuvres qui prend la forme d’une installation multimédia offrant une réflexion contemporaine sur la notion de collectif et sur sa représentation visuelle.
Incorporant les spécificités architecturales du centre d’art, l’installation créera un dialogue entre l’espace de l’œuvre et le spectateur, et questionnera la matérialité de l’image projetée dans le récit, reflétant et fictionnalisant l’espace de visionnage collectif mis en place dans le film lui-même.
Le narrateur du roman de Brautigan, L’avortement, s’occupe d’une bibliothèque singulière ouverte jour et nuit, où chacun, quel que soit son âge, peut venir déposer son manuscrit refusé par les éditeurs. Dieu et la stéréo est le titre d’un de ces livres. Le travail d’Eléonore Saintagnan s’apparente à celui de ce bibliothécaire : elle s’intéresse à des thèmes parfois considérés comme mineurs, mais auxquels quelques personnes peuvent consacrer un temps conséquent. Citons par exemple : le jeu de quilles dans le Nord-Pas-de-Calais ou les origines batraciennes de l’homme et leurs répercussions sur le langage.
Le film est conçu comme une libre circulation dans les passages théoriques et plastiques explorés par Benjamin dans Paris Capitale du XIXe siècle.
Pour fêter la parution du premier numéro de sa revue, Les Cahiers d'À bras le corps, notre association organise une grande soirée mêlant lectures, performances, projections et concerts dans tous les espaces des Voûtes.
Beyond the End est une exposition consacrée à un programme de recherche et de résidence initié en 2010 en Terre de Feu (Chili) par la commissaire d’exposition Camila Marambio. Au fil des ans, celle-ci a donné forme à un dialogue entre des artistes, des scientifiques, le Parc naturel de Karukinka et ses habitants, dans ce programme intitulé Ensayos selon l’idée que seule une collaboration créative peut atténuer les frontières dans le domaine de la conservation bioculturelle. Ce programme aborde des questions liées à l’interdépendance complexe entre les êtres humains, non-humains et leur environnement, et vise à développer une approche esthétique des découvertes scientifiques. L’exposition donnera forme à cette recherche pluridisciplinaire et multi-espèces.