Si vous connaissez au moins une image du Frankenstein de 1931, vous connaissez le visage de Boris Karloff. Son plus célèbre du moins. Car en quelque 170 rôles, Karloff a eu le temps d’adopter bien d’autres visages, étant parfois méconnaissable de l’un à l’autre. C’est sur cette malléabilité fascinante que travaille Norbert Pfaffenbichler en remontant des extraits de ces multiples apparitions, dans un labyrinthe où Karloff rejoue les grands motifs du cinéma de genre qu’il a habité et hanté.