Le vivant comme manifestation technique
Anaïs Tondeur et Marie Rebecchi engage un échange sur le terrain de l’écologie des images par le biais d’une réflexion sur le vivant comme manifestation technique. Une pensée écologique des images qui permet d’observer la nature comme une manifestation technique, tout en remettant en cause la nature même de l’observation.
Cet échange s’appuiera notamment sur les images de Tchernobyl Herbarium. Composé à partir de l’empreinte directe sur plaques photosensibles de plantes marquées par la radioactivité, cet herbier s’épaissit d’une planche photographique par année passée depuis l’explosion. En cherchant à créer un espace où les plantes puissent être présentes, Anaïs Tondeur a rencontré la trajectoire du philosophe Michael Marder, auteur de La Pensée végétale, lui-même contaminé par l’explosion du réacteur en 1986. Des fragments de textes et d’images est né un livre qui invite à penser et signifier aussi irreprésentable soit-elle, la conscience que cet événement a fragmentée en expérimentant des voies vers des mode de vie plus en accord avec l’environnement, dans un dialogue autour de ce que l’on pourrait appeler une écologie ir-radieuse.
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