Algorithmes au prisme de l'organique : reprises en main d'images vernaculaires
En présence de Jonathan Larcher et Leyokki
Collectif de cinéastes et plasticiens, Brèches se saisit des images et des sons repoussés à la marge de l'ethnographie, de l'histoire de l'art et du cinéma documentaire pour transformer leurs conventions figuratives et technologiques en ressorts critiques et politiques. Le collectif travaille actuellement sur une série de travaux consacrée aux mémoires romanis (roms/tsiganes).
Cette recherche par une pratique des arts filmiques s'est résolument formée en opposition aux technologies de l'image conçues comme des automates à pure fonction mimétique. Pour ce faire, la méthode employée pourrait être qualifiée de pratique du numérique à la main, dans la double métaphore de reprendre en main (réappropriation) et de faire à la main (artisanat).
Cette méthode passe ainsi par une attention aux temporalités des images, en jeu dès le moment de l'enregistrement de ces films de famille réalisés par des amis roms/tsiganes. Notre intervention, image par image, passe d'abord par l'écriture d'algorithmes spécifiques, chaotiques, dans lesquels l'instabilité inhérente au programme demande de définir, manuellement les paramêtres en fonction des images. Ce travail d'orfêvre revient à produire dans le même temps des jeux de scintillements et de figures évanescentes, en considérant l'image d'abord sous le prisme de la texture.
La séance sera consacrée à la présentation du court métrage Romani Memory #1 – Amintire (2016), d'extraits de vidéos composant l'installation Romani Memory #2 – Manej (2017) et d'un film en cours.
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