Simon Tanguy, Roger Sala Reyner & Fanni Futterknecht : I Wish I Could Speak in Technicolor
Dans les années 1950, des militaires américains donnèrent du LSD à des civils pour observer ce que cela faisait. Une des cobayes, interviewée, répondit : « I wish I could speak in Technicolor » (« Je voudrais pouvoir parler en Technicolor »). Un programme insolite et séduisant duquel sont partis Simon Tanguy et son comparse Roger Sala Reyner, tous les deux danseurs, comédiens, mimes et clowns, pour travailler sur des états de conscience altérée.
Deux êtres étranges sont donc jetés dans un espace inconnu et coloré qui pourrait être un jardin d'enfant, une installation d'art contemporain, ou encore les ruines d'un rituel étrange dans lequel un totem primitif prendrait la forme d'un accessoire léger et mobile. Dans ce monde étonnant et bizarre, les objets ont une vie propre, palpitent et poussent. Simon Tanguy invite à « un Alice au pays des merveilles psychédélique », selon son expression, un univers bricolé, onirique à la fois animiste et futuriste, dans lequel on ne distinguerait plus l'homme de l'objet ou de la machine.
Il y a quelque chose ici de l'étonnement de l'enfance, de la découverte d'espaces nouveaux; une plongée dans l'absurde, dans lequel les corps sont des conducteurs d'énergie, des entités malléables qui tentent de s'adapter à leur milieu. Car tout est fluide, se mêle et s'emmêle, tout s'avale et se dégurgite, le monde est en perpétuel devenir, ouvert sur l'inattendu.
Loin des identités et des formes figées, I Wish I Could Speak in Technicolor devient ainsi un éloge poétique de la métamorphose et de l'accident, plein de légèreté et d'humour.
Tarif (plein) : 19 €
Tarif (réduit) : 15 €
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