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Mette Edvardsen a créé la pièce No Title (2014) en guise de réponse, complément et image-miroir à sa pièce Black (2011). Si dans Black, Mette Edvardsen a pu invoquer des objets domestiques et événements par la répétition d’un mot, dans No Title, elle fait disparaître les choses existantes comme par exemple des concepts qui, en tant que tel, ne sont pas réellement « là ».
Mette Edvardsen envisage sa pratique comme une « écriture dans le temps et l’espace », adhérant au principe selon lequel les choses existent parce qu’elles sont nommées et cessent d’exister dès qu’elles ne sont plus nommées. C’est la voix de l’orateur qui fait apparaître et disparaître les choses, dans un sortilège magique, comme dans les chansons Aborigènes. Le monde, en tant que scène dans les œuvres de Mette Edvardsen, est vide. Il est structuré par le langage qui est capable de lui donner l’apparence de la réalité, celle-ci n’étant qu’une forme possible parmi les nombreuses hallucinations que crée la langue.