20h30
« Horion » se dit d’un coup généralement violent, et c’est bien de coups dont Malika Djardi s’empare dans cette nouvelle pièce, des coups considérés dans leur aspect le plus littéral (coup de pied, de tête, de poing, de rein) mais aussi comme charge ou décharge rythmique et énergétique ; comme levier poétique.
Car Horion présente aussi un couple, sorte d’Adam et Eve, parfois abstrait et poétique, parfois grinçant et comique, n’hésitant pas à aller jusqu’au ridicule du geste. Et si « l’horion » est un coup, Orion désigne dans la mythologie grecque un chasseur légendaire réputé pour sa beauté et sa violence dont la légende affirme qu’il fut transformé en un amas d’étoiles par Zeus. Ce mélange d’éclat et de brutalité, d’amour et de haine, traverse le duo, et fait de la pièce une exploration poétique de la relation, une plongée rythmique dans ses possibles, l’évocation des coups que l’on doit toujours porter autour de soi pour construire et avancer.