François Delagnes utilise la caméra comme un appareil photographique et la pellicule comme une palette où la lumière, les couleurs, les formes, l’espace, le temps dialoguent entre peinture et cinéma.
"L’horizon n’a pas de lieu propre, il n’a de présence que de l’endroit où je le perçois. C’est ce qui me pousse à chercher au-delà de cette ligne ce qui est absent pour lui donner une présence, aller vers ce que je ne vois pas, pour « voir plus que je ne vois ». C’est ce que Merleau-Ponty appelle la voyance : « Les choses et le monde visibles sont toujours derrière ce que j’en vois, en horizon, et ce qu’on appelle visibilité est cette transcendance même. Nulle chose, nul côté de la chose ne se montre qu’en cachant activement les autres, en les dénonçant dans l’acte de les masquer. »
C’est du moins ce que je comprends de l’attirance que j’éprouve pour ces paysages minimalistes et du rapport qu’ils entretiennent avec mes recherches sur la peinture : le ciel comme espace, la mer comme surface et l’horizon comme limite englobant par là même d’autres notions telles que la lumière, la couleur, la forme et le temps.
Tel est le point de départ de ce que je présente aujourd’hui chez Re:voir."