Moeder, second volume d’une trilogie, est un travail sur la mémoire. Il explore les manières dont la vie se la fabrique, telle une mosaïque ou un tissu composé collectivement.
La pièce aborde l’entrepôt de la mémoire – tous ces événements dont la combinaison et la progression définissent ce que nous sommes, non pas comme un musée personnel, mais plutôt un laboratoire avec ses techniciens tels des archéologues creusant dans le passé.
Moeder plonge le public dans un monde incertain, un univers qui met en suspens les identités et topographies habituelles sur lesquelles reposent nos mouvements et notre perception.
Où sommes-nous précisément? Parmi les personnages sur scène, qui est la mère?
Est-elle même là, tout simplement? Où est-elle ?, non pas seulement absente, mais justement cette absence que les acteurs tentent de conjurer par leurs mouvements, des sons, des danses, des mots articulés ou insaisissables? Loin d’être le personnage central de la pièce, la mère se trouve à la limite de l’indécis.