Travaillant à cheval entre installation, architecture, graphisme, vidéo et danse, Jocelyn Cottencin propose logiquement avec Monumental un projet qui déplace subtilement les frontières. Au départ, Monumental était un film ; à l’arrivée, c’est aussi une proposition pour le plateau. Au départ, des monuments, des statues, des mémoriaux qui scandent l’espace public.
À l’arrivée, une mise en mouvement de ces structures de pierre ou de béton par douze interprètes / chorégraphes que Jocelyn Cottencin a rencontré au fil de ses collaborations. Il ne s’agit pas avec Monumental de construire des sculptures vivantes mais au contraire de faire bouger les images fixes, de flouter les formes figées de la statuaire pour que naissent un récit, l’ébauche flottante d’une narration. On pourrait raconter la belle histoire de Monumental comme ceci : Cottencin et ses 12 interprètes d’exception introduisent du jeu et du temps dans l’espace inamovible de la mémoire collective et regardent l’effet que ça (nous) fait.