Au Salon de lecture Jacques Kerchache (musée du Quai Branly-Jacques Chirac)
Avec : Lotte Arndt (théoricienne, Goethe Institut Fellow à la Villa Vassilieff) et Marian Nur Goni (chercheuse), et les éditrices des derniers numéros.
A partir du travail de plusieurs artistes contemporains et projets engagés dans la constitution d’archives photographiques liés à des communautés fragilisées, la chercheuse Marian Nur Goni proposera une réflexion sur les possibilités de remédier aux lacunes mémorielles par un travail sur l’image. Son intervention sera précédé par une présentation des numéros parus et prospectifs de Qalqalah, et suivie d’une discussion entre les intervenant.e.s et le public.
A l’initiative de Bétonsalon — Centre d’art et de recherche et de KADIST, cette soirée reviendra sur les lignes de recherches déployées depuis deux ans dans Qalqalah, publication en ligne et bilingue conçue comme un espace de croisements qui déplace les références occidentales. Qalqalah emprunte son titre à un texte de la commissaire cairote Sarah Rifky, dont l’héroïne éponyme, habitant un futur proche, perd graduellement la mémoire.
Lotte Arndt enseigne à l’Ecole supérieure d’art et de design de Valence depuis 2014. En 2013, elle achève sa thèse consacrée aux revues culturelles parisiennes relatives à l’Afrique. Elle a été la coordinatrice du projet de recherche artistique « Karawane » qui accompagna le montage du Pavillon Belge par Vincent Meessen et Katerina Gregos à la Biennale de Venise de 2015. Elle fait partie du groupe « Ruser l’image » et publie régulièrement autour des notions de présent postcolonial et des stratégies artistiques visant à subvertir les institutions et discours eurocentrés. Ses publications récentes incluent Crawling Doubles. Colonial Collecting and Affect (avec Mathieu K. Abonnenc et Catalina Lozano), Paris, B42, 2016 ; Hunting & Collecting. Sammy Baloji, (avec Asger Taiaksev), Brussels, Paris, MuZEE and Imane Farès, 2016 et Les revues font la culture ! Négociations postcoloniales dans les périodiques parisiens relatifs à l’Afrique (2047-2012), WVT, 2016.
Marian Nur Goni est doctorante à l’EHESS. Ses domaines de recherche portent sur l’histoire de la photographie en Afrique de l’Est (avec un intérêt particulier pour ses intersections avec l’histoire de l’anthropologie), les arts contemporains d’Afrique et leur réception en Occident et enfin les pratiques artistiques interrogeant collections historiques et archives. Elle est l’auteure de nombreux articles sur la photographie en Afrique, publiés, entre autres, dans Fotota, un blog de recherche qu’elle a fondé avec l’historienne Érika Nimis. En 2014-2015, elle a été boursière du musée du quai Branly pour la documentation des collections.
Le premier numéro de Qalqalah (paru en avril 2015) rassemble des contributions de Marie-laure Allain Bonilla, Lotte Arndt, Em’kal Eyongakpa, Maryam Jafri, Saadat Hasan Manto, Pedro Neves Marques, Marian Nur Goni et Erika Nimis, Helihanta Rajaonarison, Sarah Rifky et Emma Wolukau-Wanambwa.
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Le second numéro de Qalqalah (paru en février 2016) rassemble des contributions de Antariksa, Biljana Ciric, Maxime Guitton, Marianna Hovhannisyan, Otobong Nkanga, Victoria Noorthoorn, Sarah Rifky et Simon Soon.
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Conception éditoriale : Virginie Bobin, Mélanie Bouteloup, Léna Monnier, Elodie Royer et Emilie Villez. Conception graphique : Syndicat.
Le troisième numéro de Qalqalah paraîtra au cours de l’année 2017. Lotte Arndt (théoricienne, Goethe Institut Fellow à la Villa Vassilieff) en est la rédactrice associée.