07/09:
> Phil Hayes, Places of Interest (2016, 20') - exposition et performances - 19h30
Places of Interest est un projet basé sur la perception que nous avons a priori de certains lieux auxquels nous sommes attachés mais où nous ne sommes jamais allés. Pour cela Phil Hayes a imaginé un dispositif très précis au cours duquel il interroge tout d’abord des personnes avec qui il a collaboré ou dont il apprécie le travail (dans les domaines de la performance, l'art ou la musique) en leur demandant les trois choses suivantes :
- choisir un lieu qui a pour eux une signification spéciale pour des raisons personnelles, politiques ou historiques ;
- trouver sur le web une photographie de cet endroit ;
- décrire de manière objective cette photographie avec comme seul indice le nom du pays.
La description est ensuite envoyée à un plasticien à qui commande est passée d’une peinture représentant le lieu décrit. A l’occasion d’Extra Ball, les peintures ainsi obtenues font l’objet d’une exposition accompagnée d’une performance de Phil Hayes. www.philhayes.ch
> Géraldine Chollet / Cie Rahu LaMonstre, Itmar (2015, 30’) – danse - 20h15
Itmar, c’est une créature mythique entre Diva hollywoodienne, figure sacrée et vache laitière que Géraldine Chollet a inventé pour raconter son enfance à la campagne, marquée par le système patriarcal et religieux. Accompagnée de trois joueurs de Tälerschwinger, qui font tourner de manière hypnotique une pièce de cinq francs suisses dans une jatte en faïence (instrument populaire de Suisse centrale), elle incarne avec grande sensualité et puissance les archétypes de la féminité au-delà de la soumission et du kitsch folklorique. geraldinechollet
> Simone Aughterlony & Michael Günzburger, Dirty Vestiges (2015, 25') - performance - 21h
Pour cette performance, Simone Augtherlony et Michael Günzburger introduisent dans leur pratique une série de matériaux dits sales ou répulsifs qu’ils utilisent ici comme des pigments sur une surface blanche et brillante. Poussière, cendre, cheveux, graisse, sang, peau deviennent une matière picturale noble, reflets du corps et de son intimité. Dans un clin d’oeil conscient à l’histoire de l’art, ils mettent en scène la force symbolique de ces traces et actes indélébiles en réponse au caractère soi-disant éphémère de la performance. www.aughterlony.com
> Nicole Seiler, The Wanderers Peace (2015, 50’, en allemand, surtitré en français) – danse - 21h45
The Wanderers Peace est une pièce documentaire sur la vie de la danseuse et chorégraphe Beatrice «Trixie» Cordua. Portrait sensible d’une femme qui partage son vécu de danseuse, ses souvenirs, sa carrière avec le public, le spectacle se base sur des éléments biographiques qui révèlent un portrait sensible, un aperçu de l’évolution de la danse lors des dernières décennies. Il s’agit de traiter autant des courants artistiques que Trixie a traversé, que de l’évolution des conditions de production et de vie des danseurs durant cette période. www.nicoleseiler.com
08/09:
> Phil Hayes, Places of Interest (2016, 20') - 19h30
> Nicole Seiler, The Wanderers Peace (2015, 50’, en allemand, surtitré en français) - 20h15
> Simone Aughterlony & Michael Günzburger, Dirty Vestiges (2015, 25') - 21h15
> Géraldine Chollet / Cie Rahu LaMonstre, Itmar (2015, 30’) – danse - 22h
09/09:
> Phil Hayes, Places of Interest (2016, 20') - dès 14h (en continu)
> Perrine Valli, La danse du Tutuguri (2016, 45' ) - danse - 20h15
Les pièces de Perrine Valli ont toujours pour point de départ l’univers d’un artiste ou d’un auteur, que ce soit Edward Hopper, Georges Bataille ou Gilles Deleuze. Cette nouvelle création se base sur un texte d’Antonin Artaud “La danse du Tutuguri ou le rite du soleil noir”. Ce poème est inspiré d’un rituel pratiqué par les Indiens tarahumaras auquel Artaud avait assisté, en 1936, lors de son voyage au Mexique. Six indiens dansent pour appeler la venue du soleil autour de six croix disposées de manière circulaire. Une personne se tient hors du cercle, le septième Tutuguri, dont le rôle est de marquer la mesure à l’aide d’un instrument de musique étrange. Ce corps à part est celui qui dérègle le temps et la cadence du rite, il est le porte-rythme. www.perrinevalli.fr
> Julia Perazzini, Holes and Hills (création, 50') - théâtre - 21h15
Holes & Hills est le nouveau solo de Julia Perazzini pour lequel la comédienne continue sa recherche sur l’identité, en maniant l’art de l’artifice avoué. Holes & Hills prend racine dans l’idée de la représentation du corps de la femme dans l’Art. Le corps féminin y aparrait le plus souvent décliné comme un « paysage », comme un territoire mystérieux et insaisissable, fascinant, puissant et objetisé. En incarnant des fragments de trajectoires de vie, Julia Perazzini créé des instantanés intenses, qui sont comme autant de rencontres avec des solitudes singulières, toutes porteuses d’un secret impénétrable, et miroir du mystère de chacun. Cette quête existentielle, par le biais de la scène et de la rencontre avec les spectateurs, devient une invitation à se découvrir soi-même dans toutes les zones troubles, fragiles et perméables de l’identité.
> Gregory Stauffer, Walking (2015, 60’) – danse - 22h15
Dans Walking, Gregory Stauffer se dédie à la marche. Les randonnées alpines tout comme les dérives urbaines ont été sources d’inspiration dans le travail passé de l’artiste qui travaille entre la vidéo, les arts plastiques et la performance. À présent, il fait de la marche la source d’inspiration tout comme le sujet de sa création solo. Il examine avec un geste plein d’humour et d’ingéniosité le mécanisme qui transforme et lie l’esprit et le corps au long de randonnées. Gregory Stauffer renonce ici à un stade complexe de la mise en scène spectaculaire et se limite à quelques accessoires et costumes. Tout se réduit à l’essence de l’errance : le sol et les pieds. gregorystauffer
10/09:
> Phil Hayes, Places of Interest (2016, 20') - dès 14h (en continu)
> Aline Papin & Valeria Bertolotto, Autofèdre (2016, 6h recréation) – installation performative - dès 14h, en continu
Elles sont trois. Phèdre et deux actrices. Ce travail est une recherche. Pourquoi jouer Phèdre aujourd’hui? Aline Papin et Valeria Bertolotto cherchent à confronter le texte de Racine à leur parole intime. Le cadre de cette installation est le fruit d’une réflexion sur l’espace et la temporalité de la tragédie classique : une journée, un lieu. En avant-scène, face public, une femme attend sur un lit. En arrière-plan, projeté en grand format, le plan séquence d’une femme face à la mer. Dans l’ombre, en fond de scène, on devine une troisième femme assise. Ces trois femmes déclinent l’attente sur les divers niveaux d’un seul et même tableau qui évolue imperceptiblement au fil des heures. Cette performance est donc une traversée, en temps réel, d’une dernière journée. La pièce créé un espace-temps dans lequel le spectateur peut projeter ses propres attentes, désirs, fantasmes... Il ne s’agit pas d’expliquer ou de raconter, mais de tenter de provoquer chez le spectateur, par la contemplation, une forme d’introspection.
> Gregory Stauffer, Walking (2015, 60’) – 17h
> Perrine Valli, La danse du Tutuguri (2016, 45' ) - 20h
> Julia Perazzini, Holes and Hills (création, 50') 21h
En partenariat avec Mouvement et La Terrasse