Pièce pour 3 interprètes et un musicien / environ 1h
Chorégraphe « par ricochet » comme elle aime à se définir, plasticienne et vidéaste, Mylène Benoit développe une « écriture chorale » qui s’attache à ne pas séparer le corps, la matière sonore, la vibration lumineuse et des événements optiques ou textuels. L’Aveuglement, pour trois danseurs-chanteurs, une éclairagiste et un musicien, est dans cette veine d’une expérience synesthésique. Une contrainte, en l’occurrence : la privation et l’altération de la vision des interprètes. C’est donc les yeux bandés que les danseurs ont généré le mouvement et, plongés dans une obscurité quasi-totale, ceux-ci vont devoir, à tâtons, guider les spectateurs dans une aventure sensorielle où il faudra écouter la danse, la deviner dans ses bruissements.