Rencontre avec Jacques Perconte et Nathalie Plet autour du film Hortillons
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Librairie du cinéma du Panthéon le 21/05/2016 à 17:00

Hortillons
« les hortillonnages d'Amiens, octobre 2015-mars 2016 »
film infini - Filmer / Ecrire le paysage
Jacques Perconte & Nathalie Plet

avec Valentina Peri, discutante (Galerie Charlot-Valérie Hasson-Benillouche)

travail en cours film infini « Hortillons » (2016) avec la collaboration
de la Galerie Charlot & Arts et Mouvement-Picardie


« Je déroule lentement la peinture et tandis que je l’observe,
je m’avance dans une étendue sans limites de tous
les côtés et qui m’ouvre ce sentiment de l’infini
que le ciel inspire en moi. » Zong Bing (375,443)


Nous déroulons lentement les plis de l'eau au fil des canaux sans attendre quoi que ce soit, prêt à voir en chaque vibration de la nature les plus belles lumières qu'elle puisse nous offrir. C'est un voyage à l'intérieur de nous, c'est un voyage à l'intérieur de vous. La carte et les mots, les images et les couleurs sont des pistes.

«Nous sommes déjà, et nous avons toujours été, dans un paysage de perception imaginaire.» Bill Viola, Perception, technologie, imagination et paysage, 1991

Une table ronde autour de la géopoétique sera organisée avec les auteurs et membres du Centre Géopoétique de Paris.

Vidéaste, plasticien, fils du numérique, Jacques Perconte, né en 1974, est l’un des premiers à s’éprendre de l’ordinateur et d’Internet au début des années1990...Quand les grands noms de l’art contemporain divinise le concept, Perconte s’invente dans la technique. Quand la mode est à la distance visionnaire, il travaille l’immédiateté.« Je me suis rendu compte que j’avais envie d’accueillir, raconte t’il. Beaucoup d’artistes ont une démarche cynique, dans le détournement ou la destruction. Je voulais des images costaudes, a priori difficiles à percevoir, mais facilement accueillies parce qu’elles ne sont plus là pour s’exposer comme violentes ou déchiquetées, mais comme beauté, phénomène magique. Ce que je veux montrer aux gens, c’est la densité : un truc qui a à voir avec la vie. »
Ses explications techniques sont aussi compliquées que l’effet en est simple à voir : après un tournage classique, il utilise la compression de données pour impulser la métamorphose des images. « Les méthodes utilisées pour réduire la taille des fichiers ne sont pas magiques, elles. Des compromis sont faits, et des sécurités mises en place pour que l’image ressemble à ce qu’on voulait malgré tout. Je fais sauter ces sécurités, et l’image se met à s’exprimer dans l’erreur. J’essaie d’en faire une technique pour fabriquer des choses très belles et très douce ». Noémie Luciani (Le Monde15 OCT. 2015)

Nathalie Plet, psychanalyste, rencontre Jacques Perconte en marchant et chemin faisant. Ils se rejoignent lors d’une première expérimentation en commun, Settings for happiness (Amiens, 2014) qui se prolongera plus avant dans le paysage picard, pour la réalisation de ce film infini « Hortillons » (2015) — soutenu par le Conseil régional de Picardie.
Lors d’un premier écrit, installation collective « De la nécessité des contrées — Corps, pensée, territoire, nomadisme et paysage » (2014), Nathalie Plet ébauche, échafaude une théorie du point d’appui, analyse critique des effets de la dématérialisation à l’œuvre sur les territoires. Quelles possibilités pour nos contemporains d’habiter le monde ? L’immersion plastique permet d’y revenir et ouvrir un champ de la perception, autre point de rencontre avec Jacques Perconte, « l’homme aux mains d’argent » (Nicole Brenez, 2015).



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