MONUMENT 0.1 : Valda & Gus s’inscrit dans la série qu’Eszter Salamon a inauguré l’année dernière avec MONUMENT 0 : Hanté par la guerre (1913-2013).
De Londres à New York, de Paris à Berlin, de Shiraz à Taïwan, de Serge Diaghilev à Marie Rambert et Tamara Karsavina, de Bertolt Brecht à Marcel Duchamp, de Ted Shawn à Katherine Dunham, de Rudolf Laban à Martha Graham, de Merce Cunningham à David Gordon et Yvonne Rainer, du Judson Dance Theatre au Grand Union, de John Cage à Morton Feldman et La Monte Young, de Robert Rauschenberg à Jasper Johns et Andy Warhol, de Brian de Palma à Woody Allen et du Roi Lear à Othello : entre histoire et fiction, les pratiques artistiques de Valda Setterfield et Gus Solomons Jr. voient leurs noms associés depuis six décennies à une constellation de scènes artistiques et de mutations historiques. Leur insolence révoque l’emprise des normes qui entendent prescrire défection ou retrait à l’expérience du grand âge. Diffracté au gré de fictions où les mots et les gestes s’entrelacent, MONUMENT 0.1 : Valda & Gus conjugue les temps et les récits au fil des motions de la mémoire et des ressources qu’offrent d’autres gestes. Ou comment se jouer de la mort grâce à l’élan du désir.
MONUMENT 0.1 : Valda & Gus constitue le premier acte public occasionné par la rencontre transatlantique d’Eszter Salamon et de Christophe Wavelet avec Valda Setterfield et Gus Solomons Jr. Destiné aux scènes des théâtres et faisant la part belle à la fiction, il sera suivi l’an prochain d’un second acte où archives et documents seront activés lors d’une performance destinée à l’espace du White Cube.