Durant l’antiquité, dans les pratiques funéraires romaines, on fixait l’image du défunt en réalisant un moulage en cire directement sur le visage. Ces effigies étaient une forme archaïque de portrait, une image de soi qu'on ne pourra jamais voir, le portrait d'un visage que l'on n'a jamais eu. Pour sa nouvelle création, la chorégraphe Lenio Kaklea s’intéresse à l’empreinte, comme mécanisme de réversion. Dans ce duo avec le danseur Kerem Gelebek, le dédoublement et le retournement de l'image moulée cherche à libérer une provision de corps cachés, négatifs absurdes et grotesques, masques informes, souvenirs réprimés. Les spectateurs sont invités à plonger leurs yeux dans les masques qu'ils portent et à regarder à travers, à l'endroit ou à l'envers.