Concordan(s)e est une aventure singulière entre un chorégraphe et un écrivain. 

Selon le principe établi, une commande est passée à un chorégraphe et un écrivain, qui ne se sont au préalable jamais rencontrés, pour une création commune et inédite qu’ils vont ensuite interpréter eux-mêmes. L’objectif de ces rencontres est de susciter la curiosité, le regard critique, la découverte de nouveaux champs d’explorations. Les binômes dévoilent à chaque fois des formes inattendues, des créations originales pour offrir à cette expérience toute sa richesse et son caractère unique. 
Pour sa neuvième édition, le festival Concordan(s)e invite au CND les binômes Fabrice Lambert (chorégraphe) / Gaëlle Obiegly (écrivain) et Jonah Bokaer (chorégraphe) / Antoine Dufeu (écrivain). 

Fabrice Lambert / Gaëlle Obiegly
L'Incognito
Un homme et une femme dans un espace mais chacun dans son corps et dans chaque corps les organes. On entrevoit une présence. Est-ce qu’il y a quelqu’un ? Une personne ou un esprit. Un fantôme, peut-être. Une forme humaine sur laquelle se projettent des pensées, un corps auquel on prête des sensations, une animalité dont la subjectivité intrigue. La figure s’emploie à disparaître sous le regard d’une autre qui produit le récit de cette disparition.

Jonah Bokaer / Antoine Dufeu

Museum of nothing
Museum Of Nothing est le projet d’une pièce chorégraphiée par Jonah Bokaer, écrite par Antoine Dufeu et performée par les deux artistes. Ce projet, réalisé à l’occasion de Concordan(s)e 2015, a été inspiré par I Like America and America Likes Me créée à la galerie René Block de New York, en mai 1974, par l’artiste Joseph Beuys. Pour cette performance, Beuys a vécu dans une cage avec un coyote sauvage trois jours durant. Dans leur pièce, Bokaer et Dufeu explorent des positions, des attitudes, des costumes, des gestes, des symboles mais aussi le rapport au sol ; ils proposent une appréhension de l’espace clos, des frontières et des relations avec le public. Cette performance est agencée en fonction de chaque lieu ; elle est modulaire. Museum Of Nothing se présente aussi comme le symbole du lien entre deux continents, des mondes différents, l’horizontalité et la verticalité, la nature et la vie, la nature et la mort.