sommeils rassemble des pièces réalisées durant la résidence de création d’Ismaïl Bahri. Pendant un an, l’artiste a présenté au public ses recherches à l’Espace Khiasma. C’est de nouveau cet espace qu’il investit et transforme pour en faire le siège d’une véritable expérience perceptive. Les vidéos, qui déclinent un même dispositif filmique, se tiennent sur une crête de visibilité. Elles sont autant d’explorations d’un seuil limite de perception. Invisible, un courant d’air parcourt l’exposition, relie les œuvres qui la compose, conditionne divers régimes d’apparition et de disparition de l’image. En contrepoint à ce vent malin, se disséminent trous, fêlures et brèches. Autant d’embrasures par lesquelles s’infiltrent des pulsations lumineuses et apparaissent brièvement sans s’installer des corps et des paysages.